Comment Réconcilier Productivité et Bien-être

Comment Réconcilier Productivité et Bien-être

La clé pour réussir son projet est d’allier productivité et bien-être et ce n’est pas si simple. Je vous parle d’une habitude qui a tout changé pour moi et comment je l’affine encore aujourd’hui.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Bienvenue à tous, ici Marc-Antoine Richard et aujourd’hui, je veux vous montrer que productivité et bien être ne sont pas forcément incompatibles, bien au contraire. Je viens de remettre en place une habitude très, très importante et qui joue beaucoup dans la réussite d’un projet et je voulais absolument vous en parler dans cet épisode aujourd’hui.

Alors, comment réconcilier productivité et bien être? Quel que soit le projet dans lequel on se lance, qu’il soit en tant que salarié ou en tant qu’indépendant, ou même à titre privé. Donc si je fonctionnais comme avant, et comme la plupart des personnes qui sont encore intéressées généralement, on écrit quelques tâches sur une feuille, sur un post-it ou on prend les emails les uns à la suite des autres. On n’a pas forcément de logique à suivre. On prend les tâches qui nous viennent à l’esprit, qui nous paraissent importantes les unes après les autres.

Et puis, comme ça, on avance dans nos projets. Le souci, c’est que vous l’avez peut être déjà vécu, mais quand on a beaucoup de choses à faire, quand on a un projet qui implique énormément de tâches, on se sent vite perdu. On ne sait plus trop où donner de la tête et on n’a pas l’impression d’avancer réellement. Ce qui est important à savoir, alors, vous l’avez certainement ressenti, même sans le savoir, c’est que lorsque l’on se sent plus productif par rapport à un projet qu’on mène, on a plus de chance d’être heureux, confiant, de prendre soin de soi, d’être promu, si c’est dans le cadre d’un travail salarié et de gagner plus d’argent. Donc ça, il y a de multiples études qui l’ont montré. Donc, c’est important de se sentir finalement productif, de se sentir utile en termes de bien être. Ça a une grande importance ! Donc je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais c’est vrai que moi, en tout cas, en tant qu’indépendant, quand je fais des journées et où je me laisse prendre par un peu de procrastination, où je travaille sur des choses qui n’ont pas vraiment d’importance, à la fin de la journée, j’ai l’impression de l’avoir gâchée. Je suis un petit peu en colère contre moi et je me sens mal. Je me sens tout sauf bien, alors que quand on a fait une bonne journée et que l’on produit beaucoup, ou bien qu’on avance sur ce qui compte, là à la fin la journée, on se dit que voilà, on a fait une bonne journée, on a bien travaillé, on a bien avancé et on se sent bien. Et on peut sereinement se consacrer à la fin de la journée, peut être à vos enfants ou à d’autres activités.

Il est là notre lien entre productivité et bien être. Le problème, c’est que l’on entend le mot productivité très négativement parce que souvent, on entend travail d’usine, travail où il faut tout donner, quitte à être épuisé et aller jusqu’au burn out, alors qu’on peut être très productif et travailler relativement peu et justement, en étant très bien soi même. C’est ce qu’on va voir.

Il faut les bonnes habitudes et ce n’est pas forcément si simple aujourd’hui puisqu’on nous demande d’être très productif dans tous les types d’activités, sans forcément nous proposer une organisation ou du matériel ou du temps qui va avec.

C’est là où il faut les bonnes habitudes de bonnes bases que tout le monde devrait avoir. Et c’est vraiment difficile puisque déjà on part avec plusieurs handicaps. Par exemple, il y a une étude de 2012 qui montre que en moyenne, les gens passent 28% de leur temps de travail à gérer leur email. C’est juste énorme, quasiment 30% de son temps de travail. Et on ajoute à ça 20 de plus, uniquement pour chercher des informations. Donc si on ajoute les deux on est à la moitié du temps de travail qui est tout sauf de la productivité qui va compter dans l’avancée d’un projet. Et puis, à côté de ça, on a souvent des pressions pour que le projet réussisse et qu’il n’y est pas forcément droit à l’erreur, à de l’expérience. Donc voilà. En plus, on va avoir tendance à beaucoup plus réfléchir, à faire multiplier les réunions avant d’avancer. Donc voilà, tout ça fait que c’est difficile aujourd’hui de justement percevoir une productivité un peu saine qui allie la performance et bien être.

Moi, c’est un peu ce qui m’est arrivé les dernières années puisque je n’arrivai pas à m’arrêter d’apprendre et de théoriser, de réfléchir. Pour être sûr de réussir, à un moment donné, il faut savoir s’arrêter d’apprendre et vraiment réellement produire avec des techniques qui peuvent être basiques. Mais voilà, on prend ce qu’on connaît et au moins, on les applique pour avancer. Il y a quelques temps, je savais que j’avais des soucis de ce côté là, donc j’ai lu le livre High Performance Habits de Brendon Burchard. Et dedans, il y a eu une habitude qui me paraît tellement primordiale, mais quand on ne l’a pas, quand on n’a pas cette perspective sur son projet, on ne peut tout simplement passer à côté. Mais le but, et c’est là où ça a été vraiment une sorte de révélation pour moi, c’est de passer du temps sur ce qui compte. Ça change tout. C’est aussi simple que ça. Le but c’est de chercher qu’elle est la ou les productions qui comptent le plus dans votre projet de se concentrer là dessus.

Ça paraît très simple comme ça, mais rien qu’avec l’exemple que je vous ai cité des emails et de la recherche d’information, on passe déjà la moitié de notre temps sur autre chose. Et si on regarde un peu son temps justement, la plupart du temps, on le passe pas sur la ou les productions qui comptent. Je vais vous expliquer, je vais vous prendre des exemples un peu plus loin, mais ce qu’il faut bien se dire, c’est qu’il y a eu des études sur les personnes qui étaient extrêmement performantes et il n’y a pas besoin d’être spécial ou talentueux. Même les personnes qui ont le plus de réussite dans leur vie, dans leur travail, elles ne travaillent pas plus que les autres. C’est simplement qu’elles travaillent différemment. Et c’est là où est la clé de la productivité alliée au bien être.

Donc, concrètement, comment on fait ? L’objectif peut être variable, mais c’est une règle générale qui est citée dans ce livre que je trouve bien, c’est de passer 60% de son temps sur le projet que vous considérez ou dans votre travail sur la ou les productions qui comptent, qui donne les résultats, qui donnent les avancées sur ce projet là. Et les 40% du temps restant sur le reste, qui supportent ces 60%, finalement. Les 40%, ça peut être de l’administratif, la gestion des emails dont on parlait, de la recherche d’information, ça peut être des choses comme ça. Ça va dépendre évidemment de votre activité, mais par exemple, pour moi, les productions qui vont compter dans mon projet libreneur où je veux vous proposer du contenu, des formations, ça va être évidemment de produire du contenu.

Donc là, ce que je suis en train de faire avec le podcast et de produire aussi de l’information sur mon site. Les créer et les mettre en ligne, ça va être ça mes productions qui vont compter. Je dois passer 60% de mon temps là dessus et tout ce qui est gestion des réseaux, gestion des emails, design, ça, ça doit aller dans les 40% et ça doit être que secondaire. Parce que ce qui me donnera des résultats, ce sera de faire plus d’épisodes de podcasts, de faire plus de contenu pour vous.

C’est ça qui compte et qui déterminera la réussite ou non de mon projet. Si on prend le cas d’un sportif qui veut gagner sa vie comme ça, les productions importantes pour lui, ça va être l’entraînement et la compétition. Et tout le reste, ce sera uniquement secondaire. Un boulanger, ce sera de créer du pain, des pâtisseries et pas forcément de choisir la devanture de son magasin ou ce genre de choses, ou faire tout simplement la comptabilité.

Si vous êtes dans la gestion de projet comme moi avant, c’est un peu plus compliqué puisqu’on a souvent pleins de projets avec plein de tâches différentes. Donc, il faut vraiment, je pense, différencier par projet, se concentrer, se dire tiens sur tel projet quelles sont les productions qui comptent. Donc, ça peut être très différent, mais la clé, c’est de vous demander trois choses. Quelles sont donc sur un projet type, vous vous demandez quelles sont les productions qui comptent le plus sur ce projet ? Vous les listaient. Ce sera sur celles ci que vous devrez passer au moins 60 % de votre temps à bloquer dans votre agenda. Ensuite, vous vous demandez quelques activités, moments que vous pouvez arrêter pour être plus concentré sur ces 60. Quelles sont les choses dans les 40% qui vous prennent beaucoup de temps et qui sont pas si nécessaires et que vous pouvez enlever ? Ensuite, du coup, il faut si vous souhaitez affiner le pourcentage et vous demander quel pourcentage dans ma semaine je veux allouer à ces 60%, vraiment à ce qui compte. Peut être que ce ne sera pas 60%, mais si vous allouez déjà une partie assez conséquente, ça changera déjà tout. Quand on voit que 50% c’est sur des emails et de la recherche d’information, on peut être que meilleur en déterminant déjà un pourcentage qui est supérieur à a 35-40% sur vraiment ce qui compte. Et ensuite, vous vous demandez qu’est ce que vous pouvez mettre en place pour arriver à faire ça? Quels sont peut être les habitudes ou votre façon de travailler qui sont à changer.

Alors peut être que vous vous dites oui, mais alors mesurez les pourcentages dans un dans un projet, c’est impossible. Peut être que ça va être difficile pour vous. Il y a d’autres personnes ou d’autres types d’activités où ça peut être facile de se rendre compte un petit peu le temps que l’on met sur telle ou telle tâche. D’autres, non.

Donc, c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Je me suis dit je vais un petit peu affiné cette habitude en utilisant un outil pour mesurer mon temps qui est vraiment très bien fait, qui s’appelle Toggl. Et ça permet de définir des tâches et des catégories de tâches. Normalement, on s’en sert pour catégoriser des projets et des clients. Moi, j’ai transformé les projets en tâches et les clients en catégories de tâches.

Mais en faisant ça, ça vous permet à chaque fois que vous démarrez, vous allez démarrer une tâche. Vous cliquez sur le bouton lecture et ça démarre un chronomètre. Vous faites votre tâche. Par exemple, je suis en train de créer un podcast. J’ai le chronomètre qui tourne et quand j’aurai terminé, j’appuie sur arrêter et je le catégorise dans Création Podcast et ça ira dans la catégorie Création de contenu, qui est une catégorie qui appartient à mes 60% de productions qui comptent.

Voilà, au bout d’un certain temps vous pouvez commencer à regarder la section rapport. Et vous avez exactement le temps sur chacune de vos tâches et dans chacune des catégories. Comme ça, vous pouvez immédiatement vous rendre compte si vous êtes très loin de votre cible ou pas. En terme de pourcentage alloué aux productions qui comptent dans votre projet et combien vous allouez aux productions qui ne comptent pas du tout, qui même vous ralentissent ou qui sont vraiment secondaires ou que l’on peut déléguer ?

Allez voir cet outil, c’est assez assez connu. Je crois que ça s’appelle Toggl Tracks maintenant, mais vous tapez toggl sur Google et vous allez tomber dessus. La version gratuite suffit amplement pour faire ce que je vous dis là. Donc c’est vraiment un bon outil présent sur ordinateur et sur mobile. Et vous allez voir que ça va changer vos résultats du tout au tout. Si vous faisiez partie comme la plus part des personnes qui nalloue que peut être 10/15% aux productions qui comptent vraiment dans la réussite d’un projet. Ça change vraiment beaucoup de choses. Oui, on doit élaguer. On doit travailler de façon différente sur les 40% des tâches qui sont pas d’importance par rapport à 60%. Mais on s’adapte très vite et on se rend compte surtout très vite des résultats. Et si vous avez du mal à mettre en place encore cette habitude là des 60/40, c’est peut être un autre problème. C’est un problème de motivation plutôt que d’organisation. Si vous avez tendance, même en faisant, en appliquant, en essayant d’appliquer cette habitude, si vous avez tendance à procrastiner, à être perfectionniste, c’est un problème de motivation dans ce que vous faites. Donc c’est là où il faut aimer ce que l’on fait vraiment dans le processus. Si on s’éclate dans le processus, dans la production, dans les productions qui comptent là, votre projet va exploser.

Et parfois, mais vraiment, apparemment, dans de rares cas, selon l’étude que cite le livre. C’est la peur de l’échec, mais la plupart du temps, c’est un problème de motivation. Il faut aimer faire ce qui compte. Sinon, ça va être compliqué de se concentrer sur ces productions là et de ne pas être happé par d’autres activités un peu moins importantes, mais qui ont tendance à nous attirer quand on est pas vraiment motivé. Donc, pour moi qui ai tendance à énormément réfléchir, à vouloir être perfectionniste, donc manquer de motivation ou d’avoir peur de l’échec, c’est une habitude indispensable et qui est vraiment très impactante et visible immédiatement pour moi, puisque je me mets à sortir des choses et à me sentir mieux à la fin de la journée.

Je suis content de ce que j’ai fait et je suis motivé. Je suis de bonne humeur. J’ai hâte d’attaquer la journée suivante, donc ça change radicalement, complètement votre façon de vivre, votre travail. En tout cas, pour moi, ça change radicalement tout ça. Et ça, ça va changer évidemment la réussite d’un projet. Donc l’impact de notre productivité sur notre mental, sur notre bien être, est énorme. Et c’est là où il faut avoir une productivité saine avec ce type d’habitudes en place pour vraiment travailler efficacement, pas forcément énormément, mais efficacement pour se sentir bien et réussir ses projets et petit à petit, avancer vers ses objectifs de vie. Puisque oui, même si vous êtes salarié évidemment, cette méthode peut être appliquée sur vos projets personnels. Ça marche absolument partout et à chaque fois vous vous posez les quelques questions que je vous ai dites. Ça change, ça changera tout. Vous vous demandez quelles sont dans ce projet là les productions, les tâches qui vont compter à la fin par rapport à l’objectif que je me suis déterminé sur ce projet. C’est pas forcément financier ou un nombre. Les objectifs peuvent être variables, mais ça, c’est à vous de les définir.

Voilà, donc, j’enregistre ce podcast. On est le 21 septembre 2020, donc je vous ferai un retour avec les pourcentages vraiment précis que j’arrive à obtenir avec cet outil puisque là j’avai déterminé dans mon planning de la journée, j’avais calé les produits, les temps de production qui comptent dans ma journée, notamment le matin pour les podcasts, l’après midi sur les formations et simplement des petits temps en dehors de ça pour avancer sur les autres 40%. Mais là, je vais vraiment mesurer tout ça et je vous ferai un retour là dessus. Ce sera très intéressant de voir la différence chiffrée entre ce que j’ai imaginé mettre en place et ce que je mesure vraiment dans les faits, chaque jour, quand je travaille dessus.

Voilà, donc je ne peux que vous encourager à tester, à essayer. Prenez l’un de vos projets, déterminez les productions qui comptent. Allouer au moins 50-60% de votre temps sur ces productions là et voilà, faites un bilan à la fin du mois et vous verrez que vous allez pouvoir réconcilier productivité et bien être. Et surtout, n’oubliez pas. Ce qui m’a marqué, c’est que tous les gens qui réussissent le plus (ils ont été étudiés. Il y a plein de tests d’études sur ces personnes là) elles ne travaillent pas plus que les autres personnes. C’est pas du temps en plus, c’est pas des talents spéciaux en plus, c’est de l’organisation et c’est des habitudes.

Ce sont les habitudes qui transforment nos vies et c’est vraiment ce qui me passionne. Allez à bientôt pour le prochain épisode.

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