Demander c’est Gagner (partie 2)

Demander c'est Gagner (2/2)

Second épisode sur le fait d’oser demander de l’aide à des inconus et les avantages méconnus que cela apporte.  On parle d’une autre mauvaise perception qui peut bloquer certaines personnes à le faire et d’un bonus supplémentaire à réussir à l’intégrer comme une habitude positive.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous, bienvenue pour ce second épisode où l’on parle du sujet d’oser demander et en quoi c’est une habitude très positive qui peut vous apporter beaucoup. Donc, si vous n’avez pas vu le premier épisode, celui juste avant cette série, allez vite le voir et puis revenez continuer sur celui là où on va voir que oser demander une faveur, quelque chose à quelqu’un peut aller encore plus loin que ce que l’on a vu dans le premier épisode.

C’est parti pour ce second épisode sur le sujet de la demande, d’oser demander quelque chose à quelqu’un. On a vu dans le premier épisode qu’on avait une tendance, une première barrière qui nous bloque souvent, qui bloque certains profils à demander quelque chose, c’est de s’imaginer que l’on va avoir une réponse négative. On a vu que l’on sous estime grandement le fait que l’on obtiendrait souvent réellement des réponses positives à nos demandes. Là, on va voir pour démarrer qu’il y a un autre blocage. Et pour ça, je vais vous raconter l’une de mes pires honte que j’ai ressenti dans ma vie.

C’était il y a quelques années. C’était en 2012, donc il y a huit ans, et j’étais encore dans un emploi salarié, et je réalisais très souvent des réunions, dont certaines avec beaucoup de monde. Et j’avais toujours ce problème là, ça allait de mieux en mieux, mais j’arrivais à parler en public sans ressentir trop de pression, mais de temps en temps, j’étais pris au dépourvu et ça, c’était difficile pour moi de le gérer.

C’était une réunion où il y avait beaucoup de personnes et j’étais juste là en tant qu’auditeur. Je venais prendre des informations. Je m’attendais absolument pas à ce que j’ai à prendre la parole devant le nombre de personnes qu’il y avait. Ce n’était pas non plus phénoménal, mais il devait bien y avoir entre 100 et 200 personnes, je pense.

Donc la réunion s’enchaîne bien. Tout se passe bien. Puis on arrive vers la fin et l’une des personnes qui mène la réunion, et je pense que je n’écoutais peut être pas vraiment. Donc, en plus, j’ai été surpris car j’échangeais peut être avec quelqu’un, mais elle m’interroge directement sur une question très précise à laquelle je n’avais pas vraiment de réponse préparée. Et elle m’interroge devant tout le monde et me demande mon avis. On m’apporte un micro, ce que je n’aimais pas du tout à l’époque et du coup, il a fallu que je bredouille une réponse qui était très maladroite.

J’ai tout de suite senti que j’étais stressé, très mal à l’aise. J’avais la voix chevrotante. J’avais du mal à trouver mes mots. Je suis même certainement devenu tout rouge. Ou du moins, c’est l’impression que j’avais. Et devant tous ces gens alors que j’étais dans un emploi salarié dans un établissement à Paris qui était assez renommé. Je voulais faire bonne figure dans toutes ces réunions là et ça a été très difficile à vivre pour moi. Et je crois que c’est la fois où je me suis senti vraiment le plus mal.

Alors, ce n’est pas une honte énorme comme certains ont pu en vivre, mais en tout cas, pour moi, ça a été vraiment la pire fois où il y a tous ces regards qui me regardaient et moi qui étaient en train de bredouiller quelque chose, à me sentir vraiment très mal.

Au final j’arrive malgré tout à fournir une réponse. Je vois dans les yeux de la personne qui menait la réunion que je connaissais qu’elle était un petit peu embarrassée pour moi, ce qui rajoutait encore du stress à ce que j’étais en train de vivre.

Mais ça s’arrête finalement et puis je m’assois complètement décomposé et je me tourne à ma gauche. Et il se trouve que c’était ma future femme, ma femme aujourd’hui, qui était assise là, que je connaissais un petit peu déjà et qui me faisait un grand sourire et qui avait l’air de n’avoir rien vu de ce que moi j’avais ressenti. Alors elle n’était certainement pas très objective mais il y avait différentes personnes autour de moi que je connaissais qui, après tout de suite, m’ont parlé et qui avaient l’air tout à fait normal. Comme si il ne s’était rien passé, alors que pour moi, c’était comme si le ciel m’était tombé sur la tête. Et ça a été comme ça avec les différentes personnes avec qui j’ai parlé après. Il n’y a personne qui m’a fait de remarques ou chez qui j’ai décelé une réaction par rapport à ce que j’avais vécu moi.

Et c’est là où je veux en venir par rapport au fait d’oser demander quelque chose à quelqu’un. Souvent, l’un des blocages, c’est de se dire que l’on va se sentir jugé par cette personne. Il va y avoir un jugement négatif sur nous et donc on n’ose pas demander. Il peut y avoir ce genre de blocage selon les demandes, mais c’est l’une des barrières assez fortes, a osé demander une faveur, quelque chose que l’on veut à quelqu’un.

Et c’est une étude de 2001 qui lève aussi une mauvaise conception que l’on a puisque ils disent que l’être humain surestime grandement la façon dont les personnes nous jugent. Lorsque l’on fait une demande, que l’on demande une faveur, que l’on demande quelque chose, on est, et c’est normal, on est centré sur nous. Et on se dit forcément qu’on va être jugé alors que les personnes sont dans leur vie. Justement, elles aussi centrées sur elles, sur leurs problèmes, leurs tâches en cours.

Et la plupart des personnes ne vous jugeront pas ou ne s’arrêteront sur vous que quelques secondes. Et ça ne comptera absolument pas dans leur vie. C’est un peu ce que j’avais ressenti à cette réunion. Je ne comprenais pas pourquoi les gens avaient l’air si normaux par rapport à l’intervention que j’avais faite. Vraiment, je ne comprenais pas. Et c’est ça. On a tendance à surestimer le jugement que les autres vont avoir sur nous.

La plupart du temps, ils sont concentrés sur leur vie. Et même si vous faites une erreur, même si vous avez honte, si vous faites quelque chose qui vous fait honte. La plupart du temps, les gens ne vous en tiendront pas rigueur. Ils oublieront même complètement ça et ça ne participera pas au jugement sur vous, au fait qu’ils vous apprécient ou non.

Et ça, ça a été prouvé à de multiples reprises. Du coup, là aussi, et c’est assez facile pour moi, mais je repense souvent aux résultats de cette étude et à cet événement pour me dire mais oui, il faut oser demander. Non seulement par rapport à l’épisode 1, on peut avoir plus de oui. Les personnes peuvent se sentir impliquées. En plus, on n’aura quasiment aucune chance d’être jugé ou qu’il y ait quelque chose de négatif qui se passe. Donc, c’est vraiment des barrières qu’il faut lever et il faut oser demander avec tous les avantages que cela peut vous apporter plutôt que d’attendre et de toujours tout faire tout seul.

Donc vraiment osez demander, il y a peu de chances que la personne vous juge est bien plus qu’elle vous aide sans absolument se demander pourquoi vous demandez ça, pourquoi vous êtes comme ci comme ça. Est ce qu’elle va vous aimer ou pas ?

Et au contraire, c’est ce qu’on va voir. C’est une étude qui est très ancienne, qui est de 1969 et qui est un peu la cerise sur le gâteau sur ce que je viens de dire, puisque une personne qui répond favorablement à votre demande. Une personne qui va vous rendre service. Cette étude a montré qu’elle va vous apprécier encore plus après vous avoir rendu ce service.

Donc, non seulement il n’y aura pas de jugement négatif et si la personne répond positivement, elle aura tendance à le faire plus souvent. Déjà, par rapport à ce que vous pensez, elle nous jugera pas. Mais en plus, elle vous appréciera plus qu’avant de vous avoir rendu ce service, donc vraiment, on se rend compte qu’oser demander comporte énormément de bénéfices.

Il faut se rappeler tous ces bénéfices là et oser demander, puisque ça vous simplifiera la vie la plupart du temps de le faire. Et c’est aussi souvent dans nos demandes que peuvent se cacher beaucoup, beaucoup d’opportunités. Et c’est vraiment un moyen de provoquer sa chance dans de nombreuses situations comme ça, un peu au hasard. C’est là que vous pouvez nouer des relations amicales, voire carrément rencontrer l’homme ou la femme de votre vie ou peut être vous trouver un emploi ou un contact ou une information clé qui, peut être, changera la face de votre projet ou la réussite de votre projet ou même d’un de vos rêves.

C’est vraiment dommage de ne pas oser aller vers les autres. Alors évidemment, quand on est comme moi, plus on est jeune et puis plus c’est difficile. Il faut forcément progresser en âge, se rendre compte que finalement, il se passe pas grand chose à oser demander. Et évidemment, comme les autres habitudes et comme tout le temps, plus on fait la démarche soi même, plus ça devient facile puisqu’on se rend compte qu’il ne se passe pas grand chose, hormis du positif, et que c’est finalement très intéressant de s’ouvrir aux autres, d’oser et que ça peut nous simplifier grandement la vie.

Donc voilà, si c’est un problème récurrent chez vous, essayez, essayez après cet épisode de podcast, la prochaine fois que vous vous rencontrez ce type de situation. Osez demander même pour une toute petite information et essayer de vous amuser à aller vers quelqu’un, demander quelque chose, ne serait ce que l’heure, même si maintenant, avec les smartphones, on le voit de moins en moins. Mais essayez et rappelez vous les bénéfices 3 fois plus de réponses positives que ce que vous pensez, pas de jugement ou quasiment jamais, des personnes plus impliquées et en plus des personnes qui vous apprécieront plus.

Donc vraiment, il n’y a plus de doute à avoir. Commencez par des toutes petites demandes. Et plus vous en ferez, plus ce sera facile, plus vous vous ouvrirez aux autres et plus vous vous faciliterez la vie. C’est vraiment une habitude très positive à avoir et très efficace puisqu’elle vous apporte potentiellement beaucoup.

Merci d’avoir écouté ces épisodes sur ce sujet de la demande, d’oser demander et de lever les barrières ou les mauvaises conceptions que l’on a.

J’espère que cela vous aura apporté quelque chose et que vous oserez demander la prochaine fois. Et en attendant, je vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée à très bientôt pour le prochain épisode. Ciao.

Références :
Savitsky, K., et al. (2001)
https://psycnet.apa.org/record/2001-07168-004
Jecker, J., & Landy, D. (1969)
https://psycnet.apa.org/record/1970-08381-001

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