Le Télétravail va Bouleverser l’Immobilier (2/3)

Le Télétravail va Bouleverser l'Immobilier (2/3)

L’essor du télétravail est inéluctable et il va entrainer beaucoup de changement, dont les transactions immobilières. Opportunités, qualité de vie, le confinement n’aura pas eu que des désavantage en promouvant ce mode de travail.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous, bienvenue pour cet épisode, le deuxième sur 3 de notre série sur le télétravail. Et aujourd’hui, on va parler spécifiquement de l’immobilier. On va voir que l’essor du télétravail va probablement grandement redéfinir les règles de l’immobilier et que cela va offrir des opportunités, notamment en termes de qualité de vie, à tout de suite.

On va démarrer cet épisode avec une petite remise en contexte. On sait tous que dans les 50, 100 dernières années, il y a eu un exode massif des populations des campagnes vers les villes. Donc, on a vraiment eu une concentration dans les villes des populations, des services, des emplois, qui a même créé pas mal de zones rurales vraiment presque abandonnées. Et c’est quelque chose qui me touche pas mal puisque je suis originaire du département de la Creuse. Quand on en parle, ça fait souvent sourire parce que les gens ont vraiment en tête qu’il n’y a personne dans ce département, alors que ce n’est pas tout à fait vrai.

Mais en tout cas, les campagnes ont été assez abandonnées. Et je me souviens de plusieurs villages où on voit que des panneaux à vendre ou des maisons dans des états vraiment de ruines ou presque. Et puis les campagnes qui sont assez pauvres et abandonnées, sont en train de changer.

Les dernières décennies, les villes avaient une attraction très forte, notamment pour les jeunes, puisque évidemment, on pouvait y faire des activités ou y trouver des services qu’on n’avait pas dans les campagnes. Comme moi, je pense au cinéma ou aux grandes salles de sport, ou tout simplement pratiquer certains sports. Et puis, évidemment, trouver certains magasins et des emplois. Donc, tout ça, évidemment, ça a attiré vers ces villes là. Et moi, quand j’étais plus jeune, quand on allait finir le lycée, tous mes amis ou presque, on partait tous quasiment dans des grandes villes un peu partout en France.

Donc ça, je pense que ça a peut être été vrai un peu de tout temps. C’est que les jeunes avaient envie de voir ce qu’ils ne connaissaient pas. Avec un départ, notamment vers les villes. Mais ça a aussi été vrai jusqu’à peu de temps pour toute la population. Puisque tout le monde, évidemment, avait besoin d’un emploi pour vivre. Et même une fois à la retraite, souvent, les personnes recherchent aussi des services en termes de santé qui sont de bonne qualité ou qui comportent tout simplement des possibilités, quand on a certaines maladies un peu graves, que les campagnes n’ont pas parce qu’il n’y a pas l’équipement, il n’y a pas les spécialistes.

Donc voilà, tout ça fait que depuis maintenant plusieurs décennies, il y a une concentration dans les villes. Mais maintenant, si on regarde sur les dernières années, très récemment, on sent qu’il y a un changement qui est en cours. L’aura qu’avaient les villes est un peu en perdition. Et ça se comprend puisqu’il y a beaucoup de villes maintenant qui sont de plus en plus saturées, en termes de nombre de personnes; de trafic. Donc, c’est souvent difficile de se déplacer, notamment en voiture, et donc on perd évidemment beaucoup de temps.

On a peut être beaucoup d’énervement aussi qui n’auraient pas lieu en campagne à cause de ça. Les gens sont différents dans les villes. On a moins l’entraide puisqu’on est très nombreux et on se met un petit peu tous en mode défensif. Et donc, ça peut créer des tensions que l’on ne ressent pas forcément à la campagne. Donc, finalement, cet agrandissement massif des villes avec beaucoup de constructions, il suffit de voir en quelques années. Moi, je me rappelle quelles que soient les grandes villes que j’ai faits, que ce soit Paris, Toulouse ou dans le Sud avec Marseille, Aix en Provence, on voit une extension chaque année de ces villes qui est assez phénoménale, qui gagne en taille. Mais par contre, elles saturent de plus en plus.

Et en parallèle, on a justement ces dernières années un besoin. Les gens recherchent vraiment plus de qualité de vie. On a un besoin de se sentir mieux, de gagner en bien être là où on vit. Et donc, du coup, c’est pour ça que les villes perdent finalement leur attraction, qu’elles avaient avant. Avant elles concentraient les services, les activités, des loisirs différents. C’est toujours le cas, mais je pense que le Web a aussi un petit peu redistribué les cartes en permettant d’accéder à certains services administratifs ou tout simplement à des entreprises ou des produits ou des loisirs qu’on ne pouvait pas avoir avant dans les campagnes.

Et donc tout ça et je pense qu’il y a encore beaucoup d’autres facteurs, mais tout ça fait que l’attraction vers les villes diminue. Et puis, si on ajoute notre sujet du moment, le télétravail, ça rajoute encore une couche et un peu finalement, le coup de grâce ou le début d’une perdition continue. C’est qu’avec le télétravail, on était un peu obliger tous à le faire, notamment une grande part de la population, 34% des salariés pour le premier confinement, contre seulement 3% un jour par semaine en 2017.

Donc, une grande majeure partie des salariés a dû se mettre au télétravail et je suis persuadé que ce télétravail va se perpétuer, comme on a vu dans l’épisode précédent. Il va de plus en plus se répandre et ça va devenir un mode de travail bien plus intéressant pour tout le monde. Et je pense que ça va monter en puissance dans les prochaines décennies, jusqu’à atteindre probablement 100% au moins quelques jours de télétravail pour tout le monde, peut être dans les 10, 20, 30 ans.

Mais je suis persuadé notamment que le télétravail va tout changer en termes d’immobilier. Je suis convaincu que les 30 prochaines années, en terme de transactions immobilières, ça va être vraiment un chamboulement par rapport à ce que l’on a connu les dernières décennies. Puisque si on réfléchit bien, si on doit aller au travail ne serait ce que 2 jours par semaine, ou peut être encore moins pour certains. Si ça se développe et que ça marche bien dans certaines entreprises, elles vont faire de plus en plus confiance à leurs salariés.

Peut être que les salariés n’auront à venir que 1 jour toutes les deux semaines ou moins. Et si on y réfléchit du coup, tout ce qui est à une heure trente, deux heures des grandes villes. Toutes les campagnes dans ces zones là. Pour moi, les prix vont vraiment exploser avec la demande. Puisque quand on y réfléchit. Si vous devez aller au travail, même si on en compte 1 ou 2 jours par semaine. Si vous ne devez faire que le trajet une fois par semaine ou deux fois par semaine, ces une heure trente, deux heures. Le trajet ne paraît plus si impossible à faire que ça, puisqu’on le fait bien moins.

Puisque si vous faites, admettons que vous faisiez déjà 45 minutes de trajet tous les jours pour aller à votre travail. C’est déjà plutôt pas mal. Ça paraît dur de faire plus pour pas trop perdre de temps. Si vous ajoutez 45 minutes supplémentaires pour atteindre une heure trente et que vous ne le fait que une ou deux fois par semaine, je pense qu’on serait beaucoup à dire oui pour une maison qui va comporter peut être deux, trois chambres de plus, un jardin. Et tout ce que cela offre avec plus la qualité de vie que l’on a quand même bien meilleure à la campagne, ne serait ce qu’en termes de loisirs, en termes de nature, la qualité du voisin du voisinage, la pollution en moins, l’accès peut être à des produits locaux bien plus intéressants.

Pour beaucoup de personnes, ça va être quelque chose de très intéressant. Ils vont signer. « Mais oui, je suis prêt à faire une heure trente, deux heures de trajet. Par contre, je le fais qu’une fois par semaine ». Et du coup, ça va complètement changer la donne en termes d’immobilier. Et je pense que les confinements vont être le coup de grâce puisque quand vous faites un confinement dans un appartement en ville, on se sent très rapidement étouffé. C’est vraiment le mot qui est ressorti chez beaucoup de personnes qui se sont sentis complètement étouffés. D’où un besoin de partir à la campagne, de prendre un petit peu l’air et de se dire peut être que le déménagement, finalement, on va le faire plus tôt que prévu.

Et ça se comprend. Il y a même certains spécialistes. Je n’ai pas trouvé de chiffre encore, mais je pense qu’il y aura des statistiques. Mais il y a même certains spécialistes qui commencent déjà à sortir les termes comme exode urbain, donc, c’est à dire qu’on a affaire à un exode inverse en repartant des villes vers la campagne. Et personnellement, je trouve que c’est une très bonne chose puisque on va enfin un peu mieux répartir les choses. Les villes sont saturées, donc il faut commencer un peu à déconcentrer les populations, les services, les activités.

Aujourd’hui, on a des réseaux de transports qui sont bien plus élaborés qu’il y a quelques décennies. Et puis aussi, la SNCF a besoin qu’on prenne un petit peu le train. Je crois. Mais en tout cas, c’est l’annonce, probablement, et j’en suis persuadé, des retours de services dans les campagnes. Le retour des écoles qui vont pouvoir peut être rouvrir des classes, c’était déjà un petit peu la tendance ces dernières années. Là, on voit que dans ma génération, mes amis trentenaires, nous sommes beaucoup à retourner dans les campagnes. Et du coup, il y a à nouveau de la vie, des enfants et des écoles et tous les services qui commencent à réouvrir.

Et là, je pense que ce confinement plus le télétravail, cela va vraiment décupler l’envie et les besoins en termes d’habitations à la campagne. Et puis, bien sûr, je trouve ça très bien aussi, puisque il y aura forcément une qualité de vie bien supérieure pour les gens qui vont faire ce choix. Et donc, ça veut dire plus de bien être et toutes les transformations que cela peut engendrer sur toute la société. Puisque quand on se sent mieux chez soi, quand on est moins stressé, on va être plus motivé, on va avoir plus d’énergie, on va avoir une relation avec les autres qui sera différente.

C’est un impact global et je pense qu’on a beaucoup de mal à le mesurer. Mais c’est vraiment un chamboulement qui se prépare donc, comme on le voit avec souvent les difficultés. Il y a des opportunités, des transformations et là, je pense que le télétravail va s’implanter, va s’implanter beaucoup plus fortement et rapidement qu’on le pense et ça va vraiment transformer notre société et notamment en termes d’immobilier. Donc, préparez vous si vous êtes dans le secteur, je pense qu’il y aura des opportunités.

Et puis, si vous ne l’êtes pas, il va y avoir aussi des opportunités pour partir à la campagne, pour déménager et gagner cette qualité de vie, puisque les employeurs vont voir qu’ils peuvent faire maintenant confiance à leurs salariés. Que le télétravail, c’est aussi une option intéressante pour l’entreprise et pour le salarié. Je pense qu’on va y aller très rapidement. En tout cas, c’est quelque chose que je suivrai. J’essaierai de trouver des chiffres. Et puis je vous referai un podcast de temps en temps s’il y a des choses intéressantes sur le sujet.

En attendant, je vous remercie pour votre écoute et je vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée et à très bientôt pour un prochain épisode Ciao.

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