Manger Bio, Moins 24% de Risque de Cancer (2/3)

Manger Bio, Moins 24% de Risque de Cancer (2/3)

On poursuit notre série sur le bio en parlant d’une étude ayant fait le lien entre cancer et alimentation biologique. Encore une grande maladie mise en comparaison avec le type d’aliments que l’on consomment.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous, bienvenue pour ce nouvel épisode, le deuxième de la série sur l’alimentation biologique. Aujourd’hui, on va se concentrer sur une étude qui a montré que le fait de consommer bio dans certains cas peut réduire de 24 pourcents le risque de développer un cancer.

OK, donc deuxième épisode de cette série sur l’alimentation biologique et deuxième étude puisque là aujourd’hui, on va prendre une autre étude qui se concentre sur les risques de développer un cancer. Dans le premier épisode où je parlais du diabète de type 2, j’ai fait beaucoup de mise en contexte, donc n’hésitez pas à aller l’écouter. Je vais être beaucoup plus succint pour cet épisode là et on va se concentrer sur les résultats de cette étude.

Donc, simplement brièvement, on avait vu dans le premier épisode que jusqu’à présent, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, le fait de consommer bio pour sa santé, c’était avant tout du bon sens. En regardant le cahier des charges, en se rendant compte qu’il y avait quand même beaucoup de facteurs qui pouvaient influencer la santé en moins. Mais il n’y avait pas forcément de chiffres d’études d’ampleur là ces dernières années et les choses ont un petit peu changé.

Elles arrivent, on a des données, des études, des recherches d’ampleur qui arrivent et qui vont petit à petit dans les années futures, aller plus loin dans les conclusions, dans les certitudes. Donc là, c’est un peu le même type d’étude puisque on est sur un grand nombre de personnes qui ont rempli des données. C’est aussi une étude sur des personnes qui vivent en France et qui ont été suivies pendant 5 ans. Donc, on parle de 69 000 personnes quand même.

Donc, effectivement, une étude avec beaucoup de données initiales et ils se sont rendus compte. Donc après 5 ans, ils ont regardé les personnes qui avaient développé un cancer. Donc, comme dans la première étude, ils ont séparé les personnes en groupes qui consomment plus ou moins bio. Et ils se sont rendus compte que les personnes qui consommaient le plus d’aliments biologiques avaient un risque de 24% en moins de développer un cancer après 5 ans, par rapport à ceux qui en ont mangé le moins, d’aliments biologiques, voire quasiment pas du tout dans leur alimentation.

Donc, on est sur un chiffre là aussi, qui est plutôt intéressant. On dépasse les 20% d’incidence et on se rend compte du coup qu’il y a un avantage, forcément, qui suit un petit peu le bon sens, de se dire que si je consomme des produits biologiques qui vont être plus riches en termes nutritionnels, qui vont comporter moins d’additifs ou de choses qui vont perturber notre corps, notamment les pesticides. On avait vu dans l’épisode 1 que c’était l’hypothèse la plus probable et vraiment celle qui était mise en avant par les auteurs de l’étude sur le diabète, puisqu’ils indiquaient que c’était les pesticides qui étaient reconnus comme ayant beaucoup d’impact sur nos corps.

Et on sait que dans l’alimentation biologique, on en retrouve en moyenne dans uniquement 6,5% des produits biologiques des pesticides, quand on en rencontre à peu près dans 44% des produits conventionnels. Donc voilà, avec cette étude sur le cancer, ça complète avec l’une des maladies phares qui cause la mortalité, notamment en Europe. Et la stratégie reste la même. C’est d’inclure pour sa santé, petit à petit, plus d’aliments bio dans son alimentation. Ou alors de consommer, en tout cas plus d’aliments non transformés ou de se tourner vers des productions plus locales, même si elles sont pas bio. En tout cas, de discuter avec les producteurs pour voir si, peut être qu’ils mènent déjà une politique raisonnée, qu’ils n’ont pas le label, mais qu’ils ont déjà une politique raisonnée. Et vous pouvez du coup accéder à des produits de meilleure qualité qui contiendront certainement moins, voire pas du tout de pesticides.

Et pour un prix qui reste abordable, puisqu’on l’avait vu, ce sera le sujet du troisième épisode. C’est que le fait de consommer bio ou non, la barrière numéro une, évidemment, c’est le prix, le prix qui est quand même beaucoup plus cher. Et le fait qu’il y ait de la méfiance, des doutes quant aux bénéfices à consommer, de l’alimentation, des produits biologiques fait que l’on va pas forcément mettre ce prix là. Et puis, il faut pouvoir évidemment se le permettre.

Et alors évidemment, comme dans l’étude sur le diabète, ça reste des études intéressantes, avec des données d’ampleur, mais là aussi ça va ouvrir certainement la voie à d’autres recherches plus poussées, plus précises, où l’on pourra éliminer certains biais. Puisque là, ça reste une étude très générale avec des données globales. Et même si statistiquement, ils essaient d’éliminer les facteurs qui influencent la santé, ça reste difficile de dire clairement que c’est uniquement l’alimentation bio qui fait que le risque de développer moins de cancers à ces personnes là. Puisque là encore, ils ont pris les données dont ils avaient connaissance, à leur disposition. Donc, ils ont essayé d’ajuster statistiquement pour isoler le résultat. Ils ont essayé d’enlever les conséquences liées à l’âge, au statut marital, à l’éducation, évidemment, aux finances, au fait de fumer, à prendre de l’alcool, à avoir un poids plus ou moins important, à faire ou non du sport, à consommer certains régimes ou avoir des traitements hormonaux.

Ils ont essayé d’enlever ces données là. Mais ça reste assez faible avec tout ce qui peut influencer ou non quelqu’un pour développer un cancer. Donc, c’est sûr que si les personnes qui consomment beaucoup d’aliments biologiques, vont en plus faire des habitudes positives pour leur santé qui ne sont pas recensées. Comme je disais dans le premier épisode, on a des habitudes classiques qui suivent, comme le fait de faire du sport, de ne pas fumer. Mais si, en plus, ces personnes là, peut être, méditent tous les jours ou font d’autres habitudes positives. L’étude ne le recense pas et du coup, on ne sait pas quel impact ça a également sur le risque de diminuer le fait de développer un cancer.

Et puis, là aussi, même si on part sur un énorme chiffre de données, ces personnes là sont suivies uniquement sur 5 années et on a un nombre de cancers relativement faible par rapport au chiffre initial puisque pour 69 000 personnes, on a 600 cancers qui ont été développés. Ça reste des études un peu préliminaires de mise en bouche, mais c’est des premières études et elles sont très intéressantes.

Et elles vont certainement ouvrir la voie à d’autres financements qui vont permettre d’autres recherches plus poussées, peut être sur plus de personnes et en éliminant plus de biais pour vraiment mettre à jour l’avantage qu’a l’alimentation biologique sur la santé. Puisqu’on le sait nous sommes ce que nous mangeons. Tout ce que vous mangez, va s’intégrer, va influencer votre corps et la façon dont il fonctionne. Donc, je suis persuadé qu’il faut écouter notre bon sens. Il faut manger le plus sainement possible si l’on veut améliorer sa santé et tout ce qui va avec.

Aujourd’hui, on découvre de plus en plus de choses. J’ai vu encore. Ce sera certainement l’idée de podcasts aussi, mais ça y est, ils ont prouvé, même si on en avait déjà beaucoup de pistes, que le microbiote, les bactéries intestinales qui sont sélectionnées selon ce que l’on mange, détermine le fait que l’on développe plus tard la maladie d’Alzheimer ou pas. Donc, évidemment, ces études restent intéressantes, même s’il faut aussi mettre du poids sur le bon sens.

Il suffit de taper « cahier des charges label bio » pour s’en rendre compte, mais ça a d’autant plus de sens par rapport au cancer qui, quand on y pense, sont finalement un peu le stade final ou le corps, vraiment, n’en peut plus d’avoir certaines pressions, certains stress. Et du coup, il va se mettre à mettre un petit peu en quarantaine des cellules, à développer des cancers en attendant de pouvoir souffler, de pouvoir peut être refaire partir la machine pour aller mieux.

Donc, évidemment que le fait de traiter et d’avoir des pesticides dans notre corps va jouer également là dessus. Donc, ça reste intéressant. Il y a encore des biais, mais ça ouvre la voie à beaucoup de choses et j’ai vraiment hâte de suivre dans les années qui viennent les résultats qu’on va avoir sur toutes ces habitudes positives, sur l’alimentation et notamment l’alimentation biologique. Je suis sûr que l’on va vers quelque chose qui va compléter grandement notre médecine moderne et qui sera certainement une grande partie de la santé du futur et de notre compréhension, de comment fonctionne notre corps et comment l’amener le plus loin possible sans développer ces grandes maladies.

Voila, je vous remercie pour votre écoute. Je vous donne rendez vous dans l’épisode 3 où on parlera des barrières bloquantes à consommer bio, des raisons pour lesquelles on le fait ou on ne le fait pas. Et comment est ce qu’on pourrait généraliser cette consommation pour le bénéfice du plus grand nombre. Je vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée et je vous dis à très bientôt ciao .

Baudry J, Assmann KE, Touvier M, et al. Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk: Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study. JAMA Intern Med. 2018

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