Se Servir de la Pire Année qu’a connu l’Humanité

Se Servir de la Pire Année qu'a connu l'Humanité

Je vous présente ce qu’un historien et archéologue a décrit comme la pire année de l’humanité. Et comment ce moment de l’Histoire peut nous aider à voir les choses différemment dans les périodes difficiles et faire progresser notre bien être.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous et bienvenue pour cet épisode où j’aimerais vous présenter ce qu’un archéologue et historien a qualifié comme étant la pire année qu’a connu l’humanité. Et comment est ce que ces évènements peuvent nous aider à vivre mieux le contexte que l’on vit actuellement avec le Covid.

Allez, c’est parti pour cet épisode un peu particulier puisqu’il traite d’un sujet qui est négatif, qui sonne dur, mais on va voir que même les épreuves les plus difficiles peuvent souvent nous servir. Et on va le voir aujourd’hui dans ce contexte de crise, de période difficile avec le Covide, puisque on a, avec le recul du premier confinement, de nombreux exemples que même si on n’a pas de cas graves autour de soi, qu’on n’a pas eu de catastrophe ou vraiment de choses importantes qui ont impacté notre vie ou nos proches, on peut quand même rapidement, dans ces conditions, tomber dans la dépression et développer des symptômes liés à ça.

Surtout si on regarde en boucle les médias qui nous répètent des choses toute la journée. Des choses négatives qui vont impacter notre mental et notre bien être. Puisque oui, les expériences difficiles, les expériences négatives peuvent nous servir de tremplin, mais généralement, elles sont courtes, elles sont ponctuelles. C’est vrai que si on regarde en boucle toute la journée des informations dans les médias où l’on répète sans cesse les mêmes informations. Là, par contre, ça peut bloquer des personnes et ça peut entraîner dans la dépression.

Je me souviens très bien des attentats qu’il y avait eu il y a quelques années où avec ma femme, on avait regardé énormément les médias qui étaient en boucle là dessus, qui nous montrait des images. Et en quelques jours, à force de regarder ça, c’était parmi les premiers attentats que l’on pouvait suivre comme ça en direct à la télé et qu’on voyait beaucoup de choses. Ça nous avait fortement impacté. C’est d’ailleurs ce qui nous a ensuite entraînés dans la décision d’enlever la télévision de la maison. Tout simplement parce que ça nous avait fait clairement déprimer les semaines suivant ces événements.

Alors que là, l’idée, c’est plutôt de se servir de moments ou d’expériences difficiles très ponctuellement, pour pouvoir s’en servir comme un tremplin pour pouvoir continuer à se développer, à avancer, à profiter du moment présent, même si on est dans une période difficile, que l’on est confiné, que l’on a plus ou pas beaucoup de relations sociales

alors évidemment, ce n’est pas forcément aussi facile pour tout le monde. C’est même difficile pour de nombreuses personnes et surtout dans ces périodes là, même si on aurait envie d’être bien. Souvent, on n’a pas l’énergie, on n’a pas la motivation et on l’a vu avec le premier confinement. Ça va certainement se répéter pour ce second. Ça a un impact mental très fort et ça fait souvent ressortir les peurs de chacun. C’est pour ça que c’est aussi une période où c’est bien de tenter différentes techniques, différentes habitudes pour essayer de se sortir de cette spirale négative.

Et il y en a notamment une qui permet de se servir des expériences difficiles du passé pour prendre de la perspective. Et on va voir que seulement en quelques minutes, se remémorer l’histoire de la pire année qu’a connue l’humanité peut vous permettre de relativiser, de voir les choses différemment et de repartir dans sa journée en voyant les choses sous un nouvel angle.

Alors, évidemment, ça dépendra encore une fois du profil de chacun. Il n’y a qu’en testant que vous saurez si ça peut marcher pour vous et évidemment, ça dépendra de ce que vous avez vécu. Peut être que cette année, vous avez vécu des situations ou des cas graves autour de vous, même pour vous ou des situations financières critiques. Effectivement, c’est une habitude un peu trop légère qui ne vous permettra certainement pas de la surpasser et de pouvoir voir les choses différemment.

Mais pour les autres, pour la grande majorité où la grande majorité des personnes n’a pas encore connu de cas graves dans sa famille, n’est pas dans une situation précaire, notamment financière, comme peut être des personnes qui ont tout perdu, qui ont perdu leur entreprise et qui n’ont plus les moyens. Et ce sera certainement quelque chose de complètement différent à surpasser. Mais pour la grande majorité, on peut tester des habitudes un peu plus légères qui peuvent fonctionner très bien pour continuer à avancer, même en étant confiné et continuer à voir les choses du bon côté.

Alors, faisons justement un petit peu d’histoire. Qu’est ce que nos ancêtres ont vécu et qu’elle est l’année qui a été qualifiée comme la pire année probable qu’a connue l’humanité, du moins l’humanité, entre guillemets récente, de l’Antiquité à aujourd’hui. Puisqu’avant, c’était encore une autre histoire, justement, de la préhistoire et un autre contexte.

C’est un archéologue et historien de l’Université de Harvard, qui a qualifié cette année, l’année 536, comme pire année de l’humanité. C’est l’historien qui s’appelle Michael McCormick et qui a expliqué pourquoi est ce qu’il qualifiait cette année de pire année qu’a connu l’humanité. Et ils se sont rendus compte, à travers différentes études, différentes recherches, notamment au niveau des calottes glaciaires, que à partir de l’année 536 et pour la décennie suivante, il s’est succédé probablement plusieurs éruptions volcaniques qui ont, à partir de 536, recouvert une grande partie de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Asie d’une large couche de brouillard pendant au moins 18 mois.

A partir de 536 il y a eu une large couche de brouillard sur l’Europe et la résultante était alors déjà qu’il y avait une sorte de lumière un peu curieuse, pâle, avec tout le temps des nuages dans le ciel. Mais surtout, la température est devenue très froide puisque les rayons du soleil qui nous réchauffent ne traversaient pas cette couche de nuages. Et pour vous donner une idée. L’été 536, la température moyenne oscillait entre 1,5 et 2,5 degrés. Donc, une vraie température hivernale mais c’était l’été. Et du coup, ça a donné la décennie la plus froide de ces 2500 dernières années. Il y a même eu de la neige en Chine, l’été 536.

On est déjà dans un contexte qui est apocalyptique, qui est très particulier. Et le problème à l’époque, c’est qu’évidemment, on n’avait pas les moyens que l’on a aujourd’hui. On vivait de façon très précaire. Et puis, il y a eu une impossibilité de fabriquer du pain qui était la nourriture de base. On le sait. Par exemple, en Irlande, impossible de fabriquer du pain entre 536 et 539. Donc, ça a évidemment provoqué une famine totalement dévastatrice. Les gens ne pouvaient plus se nourrir de la même façon. Il a fallu trouver d’autres façons de se nourrir. Il faisait en plus très froid. Et si vous ajoutez les conditions du Moyen-Age à tout cela.

Et vous saupoudrez, en plus de quelque chose, une sorte de cerise sur le gâteau qui va venir ternir tout ça. Il y a eu également la première épidémie de peste bubonique qui a sévi et du coup, on obtient une année et une décennie vraiment horrible où 1/3 à 50% de la population a disparu (pour l’Empire romain oriental). Donc, imaginez vous, vous avez à l’échelle d’un d’un pays et même de plusieurs pays. Vous enlevez la moitié de la population et le reste a dû survivre dans des conditions affreuses.

On ne sait même pas trop comment. Comment les gens, finalement, survivaient, puisque on sait surtout qu’il n’y avait plus beaucoup d’activité là où habituellement il y en avait. Donc les gens ne faisaient plus grand chose, ils survivaient. On sait que les archéologues sur cette période. Il n’y a pas de traces, justement. Il n’y a plus de traces d’activité et l’activité économique est réellement repartie à la hausse seulement à partir de l’année 640. Les traces avec les pièces en argent qui ont succédé aux pièces en or parce qu’il en fallait beaucoup plus. Donc, on sait que l’économie est repartie à ce moment là.

Donc voilà, on a déjà un tableau qui est très particulier. Si on ajoute en plus à ça les conditions du Moyen-Age avec des guerres perpétuelles, des violences au quotidien, la dureté du travail. Quasiment toutes les personnes travaillaient dans les champs et l’impossibilité d’avoir du confort. On avait des maisons qui n’avaient pas de fenêtres, qui n’étaient pas isolées. Il n’y avait pas de confort. C’était vraiment très spartiate. Donc je ne sais pas si vous imaginez, mais je ne sais même pas comment les personnes ont pu survivre à cette époque si on compare avec les nôtres.

Je me souviens que j’avais lu, puisque je me demandais quand j’ai eu mon premier enfant, comment est ce que les bébés étaient changés ? Il y a longtemps que j’avais cherché, notamment pour le Moyen Âge, et j’avais été un peu choqué puisque les bébés étaient changés très, très rarement. On estimait que la crasse était un gage de protection. Donc, en fait, on ficelait les enfants dans des langes avec des bouts de bois pour les tenir droit parce qu’on avait à l’époque très peur que les enfants, si on ne les maintenait pas droit, après adultes, ils se déplaceraient un peu comme des animaux, qu’ils soient difformes. Donc ils étaient maintenus comme ça dans des langes, avec de la paille, du foin, et on les laissait comme ça plusieurs heures, voire toute la journée dans leurs excréments. Et ils ne pouvaient même pas parfois bouger la tête. Donc c’était vraiment très particulier, à se demander comment les bébés survivaient. Et quand ils avaient le malheur de trop pleurer, on les secouait un peu pour les calmer.

Pourquoi je vous raconte finalement toutes ces choses horribles ? C’est pour bien comprendre que si on fait une comparaison à aujourd’hui, on se rend compte à quel point on est chanceux de vivre à notre époque. On voit souvent des choses très négatives dans les médias et j’entends souvent des discussions qui démarrent en disant que le monde est dangereux et que la condition de la femme est horrible, par exemple. Mais c’est vrai que quand on fait une comparaison, il vaut mieux vivre aujourd’hui.

Je ne dis pas que tout est parfait, bien sûr, mais il vaut mieux vivre aujourd’hui qu’à d’autres époques qui étaient vraiment une autre histoire. Comment faire là pour s’en servir dans les situations de périodes difficiles comme le confinement, ce confinement que l’on vit avec le covid ? C’est tout simplement, alors évidemment de ne pas le ressasser, mais peut être une fois dans la journée où vous ne vous sentez pas très bien, vous vous asseyez, vous respirez, vous essayez de vous détendre et vous faites une sorte de méditation. Vous pensez, vous essayez de vous imaginer quelques minutes dans la situation à cette époque, dans cette décennie, à partir de 536 et des conditions que je vous ai donné et d’essayer de vous mettre dans les émotions, la situation de l’époque, uniquement quelques minutes. Vous pouvez vous mettre une alarme et ensuite vous faites une mise en comparaison avec aujourd’hui et la chance que l’on a d’être vivant aujourd’hui.

Ça peut être aussi une façon de rendre hommage, finalement, à ceux qui ont vécu cette période, cette année, c’est la pire année qu’a connue l’humanité parce que finalement, c’est grâce à eux peut être qu’on est là aujourd’hui. Mais voilà, c’est à vous de trouver un petit peu ce qui marche le mieux pour vous, d’essayer de vous mettre dans la situation ou de vous imaginer dans ces années là.

Puis ensuite, assez rapidement, de penser, de ressentir plutôt de la compassion en rendant hommage et puis de ressentir de la gratitude en faisant des comparaisons avec ce que vous vivez aujourd’hui. Avec la chance d’avoir un toit, une maison isolée, des proches qui sont peut être pas très loin ou en bonne santé, d’avoir tout le confort que l’on a aujourd’hui, qui est au delà de ce qui est bon pour nous, très clairement. Non, on n’a pas besoin de tout ça. Au contraire, on a un tel confort aujourd’hui que ça affaiblit plutôt nos corps. C’est ce qu’on se rend compte aujourd’hui, mais dans des situations comme ça, c’est évidemment un réconfort d’avoir ce confort.

Donc faites une comparaison. Exprimez de la gratitude juste quelques minutes. Et puis ensuite, vous repartez dans votre journée et vous verrez en quelques jours. Vous pouvez le faire une ou deux fois par jour et vous verrez si ça a des effets, si ça vous permet de repartir et de profiter du moment présent, de vos proches et de voir les choses un peu différemment.

On a vraiment beaucoup de points de comparaison pour se dire qu’on a de la chance avec beaucoup de possibilités, même si on est confiné, avec des accès illimités à la culture, à nos proches, directement en vidéo. Ça, c’est quelque chose de très récent et qui marche très bien. Même si c’est pas du réel, ça reste quand même quelque chose d’incroyable. Et puis, mine de rien, on a des services publics qui nous assurent une certaine protection.

Voilà, il y a plein de gratitude à avoir, plein de comparaisons à faire et croire surtout en nos capacités d’adaptation. Les capacités de l’être humain sont absolument phénoménales quand on parle d’adaptation. Donc, là encore, elles feront leurs preuves. Et finalement, voilà, on est dans une période qui est pas si mauvaise, que l’on peut voir comme une épreuve, une expérience, qui va nous apporter quelque chose pour le futur. Mais il faut juste réussir à prendre le temps de se remémorer. Et du temps, là, on va en avoir plus avec ce confinement. Donc essayez de vous le remémorer, de faire de la comparaison avec cette terrible année 536 et vous verrez si c’est une habitude qui peut marcher pour vous.

En tout cas, c’est tout ce que je vous souhaite. J’espère que vous arriverez à voir les choses de façon un peu plus positive pour traverser cette période plus facilement, pour peut être réussir à vous développer. Il ne faut pas se voiler la face et complètement devenir opaque à ce qui se passe, mais c’est ne pas se concentrer dessus toute la journée pour réussir à quand même faire de cette période quelque chose, de continuer à avancer, à progresser et ne pas générer peut être de dépression ou de maladies pour vous et pour votre bien être.

Voilà, je vous remercie de votre écoute pour cet épisode qui est un peu différent de ce que je fais d’habitude. Mais la prise de perspective et de pouvoir comparer et pouvoir ressentir de la compassion. Ce sont aussi des habitudes très intéressantes en développement personnel. Donc là, je trouve que prendre l’exemple de cette pire année qu’a connu l’humanité était intéressant en terme évidemment historique et puis aussi dans ce test d’habitude.

J’espère que ça vous aura intéressé et puis, je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode. Ciao.

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