Une Mère Influence la Santé de ses Enfants pour la Vie

Une Mère Influence la Santé de ses Enfants pour la Vie

Le mode de vie que l’on a en tant que parents influence bien plus la santé de nos enfants qu’on ne le pense. Une récente étude apporte un éclairage nouveau et a même réussi à quantifier cette influence.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous, bienvenue pour cet épisode où aujourd’hui, on va parler d’une étude qui a réussi à quantifier l’influence du mode de vie des parents et notamment de la mère, sur la santé des enfants. Et on se rend compte que cette influence est bien plus importante que ce que l’on pensait.

J’espère que vous allez bien. On se retrouve pour cet épisode. On va parler d’une étude très intéressante puisqu’elle a réussi à obtenir des données sur l’influence du mode de vie des parents, sur la santé cardiovasculaire de ces enfants. Et elle apporte un éclairage nouveau sur l’importance de ce mode de vie.

Bien sûr, on le savait déjà. On sait déjà que, par exemple, la grossesse et ce qui va se passer durant la grossesse va avoir un fort impact sur le foétus et sur le futur enfant. C’est pour cela d’ailleurs qu’il y a plein de restrictions quand, mesdames, vous êtes enceintes. Mais on sait aussi que l’environnement dans lequel l’enfant va grandir est également important. Et puis, bien sûr, ce qu’on va lui apprendre, finalement, c’est tout le mode de vie des parents qui va jouer sur le développement et la santé de son enfant et de ses enfants.

Mais là, ce qui est vraiment intéressant, c’est que cette étude se déroule sur un nombre de parents élevés et sur une durée très élevée. Donc les données sont novatrices. Et puis, elles apportent un éclairage vraiment différent, nouveau, par rapport à ce qu’on savait déjà.

Et c’est là où c’est intéressant puisque ça pourrait motiver des parents qui n’étaient pas vraiment à prendre, peut être un peu mieux soin d’eux mêmes et de leur environnement. Puisque quand on a un projet de devenir parent, on veut tous la même chose. On veut que nos enfants grandissent dans les meilleures conditions et la meilleure santé possible. Mais jusqu’à présent, même si on connaît les grandes lignes, on ne savait pas vraiment quelle est l’influence que l’on a avec les modes de vie que l’on choisit en tant que parent.

Quelle est l’influence que l’on a directement sur la santé de ses enfants ? Et c’est là tout l’intérêt de cette étude, qui est donc sortie là tout début novembre 2020 et qui s’est concentrée sur sa spécialité. La spécialité de ce laboratoire, de ces chercheurs, ce sont les maladies cardiovasculaires. Donc, ils se sont concentrés là dessus. Ils ont cherché l’influence du mode de vie des parents sur le développement des maladies cardio vasculaires chez leurs enfants.

Donc, là où je vous disais que c’est intéressant en termes de données, c’est que ça concerne 2 000 parents. Et ils ont été suivis, donc ses parents et ses enfants ensuite pendant quarante six ans. Donc là, vraiment, on peut parler de chiffres. Ils sont plutôt solides. Et ce qui est ressorti, c’est que l’influence du mode de vie était importante, bien sûr, sur la santé des enfants, mais pas uniquement sur le début de leur vie, mais sur toute leur vie, y compris à l’âge adulte.

Et ce sont vraiment les mères qui sont les protectrices de leurs enfants, de la santé de leurs enfants, puisque ils se sont rendus compte que les descendants donc les enfants dont les mères ont un mode de vie sain (on verra après comment est ce qu’ils définissent ça), ces enfants là vivent presque 10 ans de plus sans développer de maladies cardiovasculaires. Par rapport aux mères qui avaient des modes de vie qui avaient tendance à augmenter les facteurs de risque. Donc, c’est intéressant, même si ça ne se concentre que sur les maladies cardiovasculaires. On parle d’un gain de 10 ans de vie où on peut vivre en pleine santé et où on peut profiter de la vie 10 ans de plus. Sur une échelle humaine, c’est quand même pas rien du tout.

Et puis, ça confirme pleinement que non seulement la transmission des gènes joue, mais aussi l’environnement de l’enfant et le mode de vie qu’on va finalement lui apprendre, lui transmettre en étant nous mêmes parents et en lui donnant l’exemple sur ce que l’on fait, comment on passe sa vie, les activités et les choix que l’on fait, notamment au niveau de sa santé.

Donc, ce qui vient tout de suite en question, c’est quels étaient les facteurs qui déterminent une vie saine dans cette étude. On se rend compte qu’ils se sont concentrés sur des grands facteurs assez classiques puisque pour atteindre le maximum, le score maximum, qui déverrouillait en tant que parent, une vie saine, idéale. Il fallait avoir 5 facteurs bons sur 7. Et les 7 facteurs, c’était tabagisme nulle, une alimentation saine, assez classique comme celle qu’on nous apprend, une alimentation équilibrée et méditerranéenne. On ne va pas plus loin. On parle pas d’alimentation bien plus, bien plus adaptée, physiologique. Donc, c’est relativement facile.

Il y avait aussi une activité physique régulière, un indice de masse corporelle normal, une tension artérielle normale, du cholestérol sanguin et une glycémie sanguine aussi dans la norme. Donc voilà, ce sont les sept facteurs qui sont très classiques et ils ont classé comme ça les deux parents selon différents niveaux de mode de vie. Il suffisait d’avoir 5 facteurs bons sur sept pour être dans la classe la plus haute. Et c’est comme ça qu’ils ont obtenu ces résultats, notamment sur les mères.

Pourquoi je vous parle des mères ? C’est tout simplement parce qu’ils se sont rendu compte qu’il n’y avait pas d’effet significatif des pères, quel que soit leur mode de vie, sur la santé cardiovasculaire de leurs enfants. Ils expliquent ça certainement avec l’effet de la combinaison, de l’importance de ce qui se passe durant la grossesse, plus après ce qui se passe dans l’environnement de l’enfant. On sait que les conditions de la grossesse influencent grandement la santé de l’enfant. Donc il l’explique comme ça. Et aussi parce que les mères sont souvent le principal modèle de comportement pour les enfants et aussi la personne qui dispense les soins à l’enfant.

Et ce qui ressort aussi, notamment avec les mères. C’est que plus une mère a un mode de vie malsain, plus ça va être les fils qui vont être affectés, plus que les filles bien plus, car les fils ont une tendance aux habitudes négatives bien supérieure par rapport aux filles. Alors évidemment, moi, en tant que père, tout de suite je me dis, c’est que les tendances ont quand même bien évolués. Là, on parle d’une étude avec un suivi sur 46 ans. On parle plutôt de la génération de mes parents voir encore antérieure.

Et c’est vrai que l’époque a changé. Aujourd’hui, les pères sont beaucoup plus impliqués dans l’éducation et les activités de leurs enfants qu’avant. Donc, je pense que l’influence que l’on a en tant que père compte aussi aujourd’hui. Peut être que celle de la mère est toujours bien supérieure, mais moi je suis persuadée que ce que je fais aussi compte, bien sûr, pour la santé de mes enfants. Et puis ce résultat sur les fils qui ont une tendance supérieure aux habitudes négatives et donc à des santé cardiovasculaire moindre. Ils suggèrent évidemment que la tendance, quel que soit les parents que l’on a, cette tendance négative ou positive, peut être inversée par n’importe qui en prenant soin de soi volontairement.

Et ça, ça donne un message d’encouragement, évidemment, pour se motiver à faire soi même les choses et pas uniquement à se dire que l’on est déterminé, auto déterminé, complètement et pas parce que nos parents étaient ou ont fait. Si l’on a un mode de vie qui est sain, ça va totalement le contrebalancer. C’est plutôt si on a nous, en tant qu’enfant, un mode de vie malsain et que l’on a eu des parents qui avaient un mode de vie malsain. Là, ça va avoir un effet démultiplicateur par rapport au risque en termes de santé cardiovasculaire, comme c’est indiqué là pour cette étude.

Mais je suis persuadé que ce sont tous les mêmes, toutes les maladies, tous les facteurs de santé qui peuvent être pris en compte puisque ce sera la même logique dans tous les cas. Si vous avez un peu de mal à vous motiver pour faire certaines habitudes positives pour peut être faire de l’activité physique, pensez à vos enfants ou à vos futurs enfants pour initier des changements chez vous.

Et même si vous n’avez pas d’enfant, sachez que les habitudes positives modifient l’expression de vos gènes, la façon dont ils vont s’exprimer. Ça, on appelle ça l’épigénétique. Et c’est comme ça que, petit à petit, les habitudes positives modifient votre corps, son fonctionnement et que vous obtenez tout un tas de bénéfices. Et on le sait que même ce type d’expression positive de vos gènes va se transmettre quand vous aurez des enfants. Donc, c’est très intéressant, même si on n’est pas parent, de finalement parfaire un peu son patrimoine génétique que l’on va léguer, puisque vos enfants auront déjà certains bénéfices liés à vous, à vos habitudes positives que vous avez mis vous même en place.

Donc voilà, en tout cas, c’était vraiment une étude intéressante qui est sortie et qui apporte un éclairage un peu nouveau, qui a réussi à commencer à quantifier l’influence que le mode de vie des parents a sur la santé de leurs enfants. Et en plus, on parle ici vraiment de mode de vie facile à maintenir. On l’a vu, les 7 facteurs dont on parle sont relativement faciles à cocher entre guillemets. Donc imaginez en plus le potentiel si vous êtes intéressé par le développement personnel et que vous mettez en place des habitudes positives dont on sait qu’elles ont un fort impact sur la santé.

Ce serait vraiment très intéressant. Ce sera certainement des pistes pour la recherche et la médecine future, de réussir à mesurer tout ça. Vous prenez, c’est déjà un peu fait, mais vous prenez par exemple la méditation, quelqu’un qui va avoir l’habitude de méditer des années, voire tout au long de sa vie. L’Impact sur elle et sur ses enfants doit être simplement colossal. Donc, voilà, j’ai hâte de découvrir ces futures recherches. En attendant, celle d’aujourd’hui est très intéressante et inspirante, notamment pour se motiver.

Voilà, je vous remercie pour votre écoute. Je vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée et je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode. Ciao.

James M Muchira, Philimon N Gona, Mulubrhan F Mogos, Eileen Stuart-Shor, Suzanne G Leveille, Mariann R Piano, Laura L Hayman, Parental cardiovascular health predicts time to onset of cardiovascular disease in offspring, European Journal of Preventive Cardiology (04/11/2020)

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