Les Superpouvoirs Ignorés des Fruits Moches

Les Superpouvoirs Ignorés des Fruits Moches

Et si on s’était complètement trompés sur les fruits moches ? Je vous montre qu’ils ont de nombreux superpouvoirs ignorés et que les choisir pourrait être une habitude très positive pour vous.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous et bienvenue pour ce nouvel épisode où j’aimerais vous parler des superpouvoirs ignorés des fruits d’aspect moche. Et j’aimerais vous montrer qu’ils ont été injustement bannis des étals de nos supermarchés et que les choisir pourrait être une habitude très positive, très bénéfique pour vous.

Est ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi est ce que vous ne voyez que des fruits ou des légumes plus ou moins parfaits dans les rayons de nos supermarchés, même dans nos magasins bio ? Alors, peut être que vous n’avez jamais eu de jardin ou récolté des légumes directement au potager, mais la plupart des légumes et des fruits classiques cultivés de façon classique n’ont pas cet aspect aussi parfait.

En fait, si on revient un petit peu en arrière, donc en gros, avant la Seconde Guerre mondiale, on n’avait pas vraiment le choix. La plupart des personnes en France avaient leur potager, cultivaient leurs légumes et avaient des vergers pour les fruits. C’était une production à la maison. La production du jardin et on côtoyait régulièrement toutes sortes de fruits et légumes, dont des fruits moches.

Et puis, petit à petit, sont arrivés les supermarchés. Les femmes ont de plus en plus travaillé. Tout le monde avait besoin de plus de temps et donc de moins en moins de personnes cultivaient leur jardin puisque c’était plus facile de faire directement les courses. Et tout ça a entraîné une nouvelle façon de consommer, la création de variétés, de plantes et de traitements pour les produire, dont le but était de produire pour tout le monde et de vendre un maximum.

Et du coup, le choix qui se fait naturellement quand une personne prend un fruit ou un légume sur un rayon, sur un étal, dans le supermarché ou dans un marché classique, c’est de prendre les fruits ou les légumes qui paraissent esthétiquement les plus beaux. Et petit à petit, il y a eu une sélection qui s’est faite par cette culture, par cette habitude. Et on nous propose aujourd’hui quasiment plus que des légumes ou des fruits calibrés, standards, parfaits.

Voilà c’est un résumé très rapide. Mais le but de ce podcast n’est pas de refaire l’historique, mais de vous montrer que d’éliminer, de séparer ces différentes gammes de légumes, de fruits a un impact, évidemment, sur le gaspillage alimentaire. On en parlera un petit peu après, mais surtout, on a oublié quelque chose de fondamental. C’est que si ces fruits et légumes sont entre guillemets moches, pour nous, il y a une raison et ils ont des super pouvoirs cachés qui sont très, très bénéfiques pour nous.

Et finalement, pourquoi est ce qu’ils sont comme ça ? Pourquoi est ce que sur certains fruits, on retrouve des formes curieuses, des tâches, des points, différents petits aspects un petit peu disgracieux qui nous repoussent au premier abord.

Mais en fait, quand un fruit ou une plante est stressée, elle a deux choix. Ça peut être différents types de stress. Mais en gros, soit la plante meurt à cause de ce stress, soit elle lutte, et elle survit. Et cette lutte peut prendre différents aspects. Et donc, en fait, il y a des différentes études dont je vais vous parler qui ont été menées. Ils ont soumis des fruits, des plantes à des maladies comme des infections de champignons ou à des stress comme l’exposition aux UV-B. Ça peut être aussi des attaques d’insectes.

Et ils se sont rendus compte que ces fruits luttaient et développaient effectivement des traces, des marques et qu’ils devenaient moches, entre guillemets, avec des marques ou des formes qui s’éloignent du standard parfait, très lisse, sans aucune aspérité ou de couleur différente.

Mais ils se sont rendus compte que ces fruits moches avaient notamment plus d’antioxydants que les fruits et plantes qui n’avaient pas été stressé. Parmi les études il y en a une qui est un petit peu ancienne, de 1976, mais les autres sont de 2010, 2011 et 2015. Et voilà, ils se sont rendu compte que finalement, les fruits qui vont lutter vont produire des antioxydants pour se protéger du stress qui est présent. Et ces antioxydants font être présents en plus grand nombre, en plus grande quantité dans ces fruits, et on va obtenir des fruits qui vont être plus riches.

Et on sait que ces antioxydants qui protégent la plante, une fois que nous, on les absorbe, ils sont aussi bons pour nous, notamment pour réduire la quantité de radicaux libres qui sont souvent responsables de déstabilisations, puis de maladies dans notre corps. Donc ils nous protègent comme ils le font avec les plantes. Et selon l’étude de 2015, ils nous permettraient même de déclencher l’activité d’une multitude de nos mécanismes de défense endormis, notamment l’antioxydant, le resvératrol, qui est cité dans plusieurs de ces études.

Et on parle de variations qui sont assez importantes puisque l’une des études qui indique que la quantité de certains antioxydants est de 10 à 20 pourcents plus importante que dans les fruits qui n’ont pas subi de stress. Il y a de nombreux exemples où on sait que les fruits qui présentent des marques sont souvent plus sucrés, plus goûteux, avec plus de principes nutritifs, de principes actifs. Donc, si on est dans une démarche de bien être, c’est quelque chose que l’on doit rechercher plutôt que de l’éviter, en recherchant les formes bizarres, les fruits imparfaits.

Évitons plutôt les fruits calibrés, standards, les fruits très gros. Cherchez les pommes qui sont tâchetées, les pêches qui sont un peu recroquevillées sur elles-même, les abricots peut-être moins jolis, marqués. C’est la garantie d’avoir une habitude positive supplémentaire dans son alimentation, d’avoir une alimentation plus riche, simplement en choisissant, en sélectionnant différemment nos fruits quand on les achète.

Alors peut être que vous vous dites oui, mais alors s’ils sont de cet aspect, que ça nous repousse, c’est qu’ils sont peut être mauvais pour nous. Donc ça aussi, ça a été étudié. Que ce soit la texture, le goût, souvent, c’est exactement la même chose, ou alors il suffit d’enlever une toute petite partie. Et puis, quand c’est des maladies qui causent ces marques. Il n’y a pas de risque de transmission à l’homme. Donc il n’y a pas de raison de se dire qu’ils sont mauvais et qu’on doit les éliminer.

Et à l’inverse, il ne faut pas dire « non, du coup, il faudrait complètement changer, ne manger que les fruits moches et éliminer les autres ». Donc, bien évidemment il y a des fruits standards qui sont aussi très bien, car la qualité nutritive dépend de plein de paramètres, dont l’environnement, le sol, le traitement, les variétés. Ça peut être des variétés anciennes. C’est extrêmement variable et il y a des fruits qui paraissent parfaits, standards, qui sont évidemment aussi très bons. Mais attention, quand vous voyez sur un étal que des fruits parfaits, gros, uniquement très beaux, c’est là où il faut se méfier de la qualité qui n’ait peut être pas forcément au rendez vous.

Alors, vous me direz, et les légumes dans tout ça ? Puisque oui, ces études là que je vous cite parlent des fruits. Mais on a probablement exactement les mêmes résultats sur les légumes puisque il n’y a pas de raison que ce soit différent. Le fonctionnement est le même. On a un stress qui induit des antioxydants qui viennent protéger les légumes, la plante et donc c’est un principe qu’on peut appliquer évidemment à cette catégorie là aussi.

Donc, si au final, on cherche à mieux se nourrir. Le choix de sélectionner les fruits et légumes moches prend tout son sens puisque, finalement, ils ont de nombreux superpouvoirs. Au final, on améliore plus encore notre santé à les consommer parce qu’ils sont plus riches, notamment en antioxydants qui nous protègent, nous, des destabilisations, de stress que l’on subit.

Qui dit fruits plus riches dit aussi quantité moindre, puisque quand vous mangez des fruits ou des légumes ou des plats qui sont plus riches en nutriments, et bien vous serez calés beaucoup plus vite. Donc vous allez manger moins, mais mieux.

Et évidemment, ça participe aussi à réduire le gaspillage alimentaire, qui est de 300 millions de denrées gaspillées chaque année, dont 40% sont des fruits et légumes. Puisque oui, ce sont souvent ces fruits et légumes moches qui sont complètement éliminés des choix possibles qu’on offre au consommateur. Donc, de refaire ce choix là permettra petit à petit de les revoir apparaître et de nouveau profiter de leurs bénéfices.

Alors, comment les trouver ? C’est sûr que le choix est souvent très restreint et donc on s’adresse évidemment plutôt aux producteurs locaux près de chez vous, on en trouve sur les marchés ou dans tout ce qui est association pour les paniers de légumes. Là, vous pouvez en trouver, même si certains supermarchés jouent le jeu de temps en temps. Il y a des campagnes de promotion en ce sens qui apparaissent, mais c’est sûr que ce sera surtout sur votre marché, sur des petits producteurs. C’est là où vous pourrez en trouver et en faire profiter votre famille. Alors, ça peut être aussi des potagers que vous avez peut être chez vous ou des voisins qui ont aussi un potager ou des jardins partagés.

Mais c’est sûr que ce sera plus difficile à trouver à cause de cette sélection injuste qui est faite en amont. Donc, c’est sûr que c’est une quête qui est un peu différente et qui nécessite d’avoir l’envie de les trouver. Mais de temps en temps, même sans y penser, quand vous verrez un étal et que vous verrez des légumes un peu différent, certainement que vous les verrez différemment.

Et il a même été montré que ça renouvelait un petit peu notre relation à la nature et aux différences de sélectionner volontairement ces fruits moches, ces légumes moches, et de les remettre dans notre assiette.

Et puis, vous avez évidemment un autre avantage, c’est que en les sélectionnant, eux, ça veut dire qu’ils n’ont pas été souvent traités puisque sinon, ils n’auraient pas ces formes, ces luttes, ces aspects de lutte naturels. Donc, souvent, vous êtes en présence de fruits, de légumes qui ont moins de polluants et donc moins de pesticides, fongicides, insecticides, qui n’ont pas subi de traitement à la javel. Puisque de nombreux légumes qui pourraient être nettoyés pour être rendus plus beaux pour enlever la terre, ils ont des traitements avec de la javel. Il y a des pommes qui sont cirées pour être plus belles. C’est des choses qui existent encore. Donc vous avez cet avantage au moins, vous êtes sûr que vous aurez des fruits certainement qui comportent moins de danger pour vous et moins de stress futurs pour votre organisme aussi.

Et puis, dernier superpouvoir, c’est que ces fruits moches, vu qu’ils ne sont pas appréciés, qu’il y a moins de demande, ils sont souvent bien moins chers. Donc, moi, j’ai déjà eu le cas sur des marchés de producteurs locaux et bio. Souvent, les fruits qui étaient plus petits ou marqués ou moins beaux, ils étaient souvent jusqu’à 50, voire 70% moins chers que les fruits qui étaient plus gros et beaux.

Donc, ça représente une économie juste énorme, alors que c’est meilleur pour votre santé et pour la planète. Donc voilà, c’est toute une culture à refaire. On nous a habitué à des fruits et des légumes parfaits alors que avant, nos grands parents, nos arrières grands parents prenaient ce qui sortait du jardin et on mangeait tout. Mais là, il y a une culture différente qui s’est mise en place. On peut la refaire basculer dans l’autre sens en voyant ces fruits et légumes moches comme des héros avec des superpouvoirs. Et de ne pas oublier que l’habit ne fait pas le moine surtout quand on parle de fruits et de légumes.

Voilà je vous remercie pour votre écoute. Je vous souhaite une bonne chasse au trésor pour trouver des fruits et des légumes moches là où vous achetez habituellement vos produits. Je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode. Ciao.

Slatnar Ana, Mikulic Petkovsek Maja, Halbwirth Haidrun, Stampar Franci, Stich Karl & Veberic Robert (2010)
Mikulic Petkovsek, M., Slatnar, A., Stampar, F. et al. (2011)
P. Langcake, R.J. Pryce (1976)
Kovářová M, Frantík T, Koblihová H, Bartůňková K, Nývltová Z, Vosátka M. (2011)
Pall ML, Levine S. (2015)

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