Votre Ventre est une Salle de Sport pour votre Immunité

Votre Ventre est une Salle de Sport pour votre Immunité

On va voir dans l’épisode du jour qu’un nouveau lien entre notre immunité et notre ventre et plus précisément notre microbiote (nos bactéries intestinales) a été fait. Et il montre une fois de plus la complexité du système immunitaire. Notre ventre est un véritable terrain d’entrainement pour notre immunité. Je vais vous montrer pourquoi c’est une découverte importante et comment favoriser votre microbiote.

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous et bienvenue pour l’épisode d’aujourd’hui où l’on va traiter d’un sujet d’actualité avec l’immunité et on va voir plus précisément que notre ventre est une véritable salle de sport pour entraîner nos cellules immunitaires. On va voir que cette immunité, que l’on a, est bien plus complexe qu’on ne le pense. Et pourquoi c’est important et comment la favoriser ?

J’espère que vous allez bien. On est parti pour l’épisode du jour où on va parler d’immunité et de notre ventre. On peut se demander quel est le lien, mais on va voir qu’il y en a un nouveau qui a été découvert, en plus de ceux qui ont déjà émergé ces dernières années.

On va faire une rapide mise en contexte, c’est que jusqu’il y a encore dix ou quinze ans, on était très loin de s’imaginer que notre ventre avait un rôle si crucial pour notre immunité. On pensait depuis déjà un certain temps, on mettait vraiment le cerveau en avant, comme l’organe un peu roi. Il était vraiment mis sur un piédestal. C’était l’organe qui dirigeait tout, qui était maître de nos émotions, de nos choix, de diriger un peu l’entièreté du corps.

Et si l’on met en parallèle cet organe là avec nos intestins, nos boyaux, comme on dit vulgairement, tout de suite, on tombe un peu en termes de niveau d’estime. Et le lien qui a été fait, donc, c’était déjà il y a plus de dix ans. Mais on s’était rendu compte, puisque notre immunité était souvent très étudiée et on sait à quel point elle est cruciale, surtout en ce moment. On s’était rendu compte qu’il y avait des liens étroits, on commencait à voir des pistes entre des fonctions qui étaient liées entre nos intestins et notre cerveau dans la mise en place, dans l’efficacité de notre système immunitaire.

Donc, il y a dû avoir pas mal de personnes qui sont tombées un peu un peu dénues. Mais oui, notre ventre a aussi un très, très grand rôle à jouer dans notre corps et on se rend compte depuis quelques années. Depuis cette dizaine d’années, chaque année, il y a des nouvelles découvertes qui le font un petit peu plus monter dans ce classement des organes et on se rend compte qu’il a un rôle juste crucial et que, finalement, on ne comprenait qu’une infime partie de l’immunité et même encore aujourd’hui.

On va voir là avec cette étude dont je vais vous parler aujourd’hui. On ne comprend pas grand chose encore à notre immunité. On est très loin de cerner toute la complexité de ce qui crée l’efficacité de notre immunité face à des pathogènes. Et c’est d’ailleurs l’un des débats quant à l’efficacité des vaccins, puisque les vaccins se concentrent sur la stratégie qui vise à nous remettre à notre corps des anticorps. Mais on sait aujourd’hui que c’est très réducteur par rapport à ce que représente l’immunité et notre système immunitaire, et c’est juste une toute petite partie de la stratégie pour que notre corps soit efficace en réponse à tel ou tel pathogène.

Et on va voir que l’étude d’aujourd’hui rajoute encore une pierre dans ce domaine, dans cet édifice qui est notre immunité, qui est bien plus vaste que ce que l’on pensait. Alors, quel est le nouveau lien qui a été découvert ? Donc, c’est une nouvelle relation entre notre ventre et plus précisément notre microbiote. Donc, ce sont les bactéries qui tapissent nos intestins, et l’immunité. On connaissait déjà de nombreuses relations.

Mais là, c’est une nouvelle relation qui était mis en lumière, donc d’une étude qui est sorti début novembre 2020 et qui a montré que certaines de nos cellules immunitaires, ici des plasmocytes, se forment dans nos intestins. Vraiment dans le sens d’un entraînement, puisqu’ils se retrouvent là pour être mis en contact avec des pathogènes qui viennent de l’extérieur, puisque ils y circulent lorsque nous mangeons. Et donc, cette mise en contact entraîne ces cellules à reconnaître des pathogènes et à être plus efficaces par la suite.

Et pourquoi c’est intéressant ? C’est qu’ils les ont retrouvés à cet endroit, dans nos intestins, en train de s’entraîner. Et ils les ont à nouveau retrouvé plus tard dans le cerveau, dans une certaine zone, dans les méninges, en train du coup d’être cette fois en mode garde pour protéger notre cerveau d’éventuels pathogènes. Puisque les méninges sont une zone avec des perméabilités potentielles aux pathogènes. Ils sont là en tant que gardiens après s’être formés dans le ventre. Ils sont à nouveau retrouvés dans le cerveau et ça, on n’avait jamais mis en lumière ce phénomène là.

Ils ont même du coup séquencées ces cellules immunitaires pour être sûrs. C’était des travaux faits sur des souris. Il y avait des souris qui n’avaient pas de microbiote et d’autres qui en avaient. Ils pouvaient faire des comparaisons. Ils se sont vraiment rendus compte que les souris qui avaient le microbiote avaient ces cellules immunitaires dans le ventre. Puis c’était les mêmes qui étaient retrouvées dans le cerveau alors que les autres souris qui n’avaient pas de microbiote n’avaient pas ces cellules immunitaires dans le cerveau.

Donc, évidemment, ils se sont concentrés uniquement sur un type de cellules immunitaires, sur un animal, sur une zone du cerveau. Mais ça met bien en lumière la complexité que peut être notre système immunitaire. Cette formation, cet entraînement de cellules immunitaires est probablement plus générale que ça. Et les prochaines études nous le montreront sûrement. Mais on voit bien à quel point notre ventre, notre microbiote, est extrêmement important pour l’immunité. Ici, c’est une nouvelle découverte avec une zone d’entraînement carrément pour nos cellules immunitaires.

On savait déjà qu’il y avait de nombreuses relations, mais là, on voit bien à quel point nos intestins sont un organe vraiment de premier plan comme notre cerveau. Et il a une fonction vraiment décisive, même pour, après, protéger le cerveau. Mais c’est là où on s’imagine vraiment. On ne se rend pas compte, mais la complexité de nos organismes. On a des cellules qui font leur petit bonhomme de chemin comme nous on va, on va au travail.

Là, on a des cellules immunitaires qui sont dans nos intestins, qui sont en train de se former, puis après prennent l’autoroute après de la circulation sanguine, montent dans le cerveau et sont en poste de garde en tant que gardiennes de notre cerveau contre les pathogènes extérieurs. Je trouve ça vraiment. Je trouve ça vraiment incroyable et c’est là où on se rend compte que on ne connaît encore finalement pas grand chose au fonctionnement de notre corps.

Et c’est pour ça que je trouve que le bon sens, le principe de précaution est très important quand on veut réfléchir à son bien être et à sa santé. Et on va réfléchir encore un petit peu après. Mais c’est là où le développement personnel est je trouve très intéressant puisque on met en place des habitudes positives, naturelles dont on sait qu’elles vont renforcer un peu tout ce que l’on a déjà à l’intérieur de notre corps.

Plutôt que d’appliquer des traitements de masse qui vont éradiquer globalement toute une zone sans se soucier de tout ce que l’on a et de tout ce que l’on ne comprend pas, surtout. Et de toute façon, maintenant, on ne peut plus tellement l’ignorer puisque on sait aujourd’hui, maintenant depuis quelques années, que notre microbiote, ces bactéries qui sont dans nos intestins, qui sont en symbiose avec nous.

Elles déterminent une grande partie de notre santé dans plein de domaines différents. On trouve des liens partout et même qu’elles dirigent ou qu’elles orientent une grande part de nos émotions, de nos réactions, de nos choix. Vraiment, on est très loin de pouvoir saisir le fonctionnement global de notre immunité. Aujourd’hui, on se rend compte à chaque nouvelle découverte qu’il faut vraiment être prudent avec notre immunité et plutôt privilégier les habitudes qui favorisent finalement notre microbiote. On sait que ça améliorera de toute façon drastiquement notre santé dans pleins de domaines.

Donc, c’est très important d’essayer de favoriser, de mettre en place des choses qui favorisent votre microbiote. Par quoi ça peut passer ? On sait aujourd’hui qu’une alimentation qui est saine, elle va sélectionner les meilleures bactéries. La diversification de vos bactéries dans vos intestins, ça va être une alimentation notamment riche en fruits et légumes et en fibres quand on peut les digérer. Ça peut être aussi de consommer des aliments fermentés. Donc là, il y a différents modes de fermentation.

On en retrouve de moins en moins puisque souvent, ce sont des choses pasteurisées. Mais on peut faire des choses soi même. On peut fermenter assez facilement des choses, des légumes ou alors faire une boisson. Il y a le kéfir, qui est quelque chose qui est aussi très bien, très facile à faire. Vous pouvez créer des petits pâtés fermentés à base de graines. J’en fais chaque semaine. J’en parlerai dans d’autres podcast. Ça c’est aussi très bien. Et vous tapez aliments, aliments fermentés. Vous trouverez pas mal de choses sur internet.

On sait aussi que l’activité physique, comme pour tous les secteurs du bien être, sont très favorables pour renforcer notre microbiote. Et puis, c’est aussi réduire autant que possible les stress auxquels vous êtes soumis. Les stress environnementaux, les stress mentaux, les inflammations, tout ça va favoriser la qualité, la diversification et l’efficacité de votre microbiote qui vous facilitera la vie en tout point.

Donc, de toute façon, on aura l’occasion d’en reparler, je pense dans pas mal de podcasts et que ça va faire partie de la médecine du futur, de pouvoir prendre en compte ce microbiote pour gérer notre santé. Et c’est là où, forcément, on est obligé de parler des antibiotiques puisque même dans l’étude, ils ont fait un test où ils ont mis des souris sous antibiotiques. Et bien sûr, ils ont vu une diminution du nombre des cellules immunitaires dans le cerveau puisque les antibiotiques, souvent sont à large spectre et donc ils vont éliminer les bactéries qui nous posent problème avec une infection sur un moment de notre vie. Mais ils vont aussi éliminer les autres bactéries qui nous étaient favorables, qui faisaient partie de notre microbiote.

Donc, forcément, ça va rendre dans ce cas là, impossible la formation de ces cellules immunitaires, l’entraînement dans les intestins, avant qu’elles rejoignent le cerveau. Donc, on le sait, on sait que les antibiotiques réduisent la quantité et la qualité du microbiote pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Et si quelqu’un y est même soumis régulièrement, ça peut être une réduction qui va être définitive.

Donc, c’est très important là aussi. Quand on dit les antibiotiques, c’est pas automatique, ce n’est pas uniquement pour les bactéries ultra résistantes. C’est aussi parce que c’est très important de ne pas y soumettre régulièrement votre corps. En général, c’est un sujet qui est assez tabou parce que c’est un outil qui est très utilisé dans la médecine moderne. Donc, je suis très content qu’ils aient fait ce test dans cette recherche là, même si à la fin de l’étude, il y a des chercheurs qui bottent un peu en touche quand il s’agit de prolonger la discussion sur ce sujet là. Mais ils ont eu le mérite de le faire. Donc, c’est déjà très bien.

Dans tous les cas, faites attention à tout ce qui altère votre immunité, surtout en ce moment et tout ce qui va toucher à votre microbiote. Donc, je sais que c’est la saison des raclettes qui arrive, mais une alimentation trop riche en graisses. On sait que ce n’est vraiment pas très bon. Votre microbiote n’aime pas trop. Ça arrive à sélectionner d’autres bactéries qui vont être néfastes pour lui. Donc, attention à laisser des breaks à votre corps si vous faites beaucoup de repas riche en graisses ou qui ont tendance à vous enflammer.

Attention, si vous avez le choix, avec les traitements médicaux, à être relativement prudent ou du moins à les espacer et à vous laisser des périodes de pause, ou pour permettre à votre microbiote de se remettre au stress environnementaux auxquels vous vous êtes soumis.

Je pense que tout ça est aujourd’hui très négligé par rapport à notre microbiote et à notre immunité. C’est quelque chose qui doit influencer très fortement notre capacité à répondre à des attaques de pathogènes extérieurs. Mais je pense que c’est une médecine qui va très rapidement arriver et qui va faire évoluer la médecine moderne.

Ce microbiote, notre ventre est indispensable et une clé, la clé de voûte. Là, on le voit dans notre système immunitaire. Là, on voit carrément qu’il forme nos cellules avant de les envoyer dans des zones aussi importantes que nos méninges en tant que gardiennes. C’est le lieu de formation de ces cellules là qui était étudié. Je trouve ça vraiment incroyable et on ne peut plus ignorer son importance, l’importance de notre ventre, de notre microbiote.

Voilà prenez en bien soin. C’est un aspect majeur de votre immunité, mais aussi du développement personnel. Il y a plein d’habitudes qui vise à favoriser votre microbiote. Et c’est tant mieux pour votre bien être.

Voilà, je vous remercie pour votre écoute pour cet épisode. Je vous dis à très bientôt profitez bien de votre journée, de votre soirée Ciao.

Fitzpatrick, Z et al. Gut-educated IgA plasma cells defend the meningeal venous sinuses. Nature. November 4, 2020

Laissez un Commentaire ci-dessous

D'AUTRES ARTICLES QUI POURRAIENT VOUS INTÉRESSER

Laissez un commentaire