Manger Bio, Moins 35% de Risque de Diabète T2 (1/3)

Manger Bio, Moins 35% de Risque de Diabète T2 (1/3)

C’est parti pour une série de 3 épisodes sur l’alimentation biologique. On commence avec une étude de novembre 2020 sur la relation entre bio et diabète. Les études d’ampleurs s’accumulent et c’est l’occasion de parler du bio !

Cet article est disponible en épisode de podcast.

Salut à tous et bienvenue ! Aujourd’hui, je vous propose de démarrer une série de trois épisodes sur l’agriculture biologique, sur le fait de se nourrir bio. Et on va commencer ce premier épisode en montrant que manger bio peut vous permettre de réduire le risque de développer un diabète de type 2 de 35%.

OK, j’espère que vous allez bien. On est parti sur une série de trois épisodes sur le bio, sur une thématique qui me tient à coeur et dont je voulais vous parler déjà depuis un petit moment. C’est un incontournable quand on s’intéresse au développement personnel ou à la progression de sa santé. Et évidemment, une alimentation saine a une grande part là dedans.

Donc, est-ce qu’il faut consommer, bio ou non ? C’est une question qui fait débat. Pour beaucoup de personnes, même encore aujourd’hui, et je le comprends. Jusqu’à peu, il y avait encore peu d’études d’ampleurs, donc évidemment beaucoup de méfiance, de doute. Et la principale barrière, évidemment, c’est est-ce que je dois vraiment payer ce prix là pour avoir ces produits bio en n’étant pas sûr des bénéfices que je vais avoir derrière ?

Alors évidemment, le bio n’est pas tout rose. C’est jamais noir ou blanc, c’est gris. Mais le bon sens l’emporte quand même souvent. Si on prend le temps de s’y intéresser. Puisque c’est bien là où les doutes se logent, c’est de ne pas savoir. Moi, j’ai fait des études de biologie, donc j’ai eu la chance de comprendre par ce biais là. Mais c’est vrai que sans ça, on peut avoir des doutes qui sont légitimes.

Après, si on regarde vraiment le cahier des charges des labels bio, que ce soit au niveau national et européen qui sont harmonisés. On se dit en tout cas avec le bon sens qu’évidemment on va trouver plus de produits ou de nutriments de qualité dans ces produits là et que ça va avoir un bénéfice pour notre santé. Donc n’hésitez pas si vous ne connaissez pas ce qu’il y a dedans, c’est très rapide. C’est une liste très rapide, mais qui peut déjà grandement éclaircir les choses.

Vous tapez cahier des charges, label bio ou label bio européen et vous allez regarder la liste de ce que doivent respecter les producteurs de produits biologiques. Et déjà, voilà, on se rend compte, de règle générale, que vous enlevez les pesticides, les engrais artificiels, les OGM pour certains produits, les antibiotiques ou les hormones de croissance. Et que vous favorisez tout ce qui est naturel, quel que soit le stade de production. Donc, si on s’intéresse à sa santé, c’est vrai que si on ôte les soucis avec les pollutions ou l’intervention des pesticides, antibiotiques, des perturbateurs endocriniens dans ce que l’on mange déjà, on s’évite pas mal de soucis, pas mal de problèmes.

Evidemment, comme je vous disais, tout n’est pas rose. Il peut y avoir des parcelles bio et juste à côté, une parcelle qui n’est pas bio et des pesticides qui se retrouvent dans le champ d’à côté. On peut toujours trouver des contradictions, mais en règle générale, le bon sens l’emporte quand on s’y intéresse. Rien que ce cahier des charges est très intéressant. Et puis, on ira plus loin pour tout ce qui est barrières et raisons dans l’épisode 3 qui y sera consacré exclusivement.

Là, on va se consacrer plus à une étude en particulier dans cet épisode. Puisque oui, enfin, on a des études qui sont déjà d’ampleur bien plus grandes qui arrivent et qui vont pouvoir appuyer le fait que la consommation de produits biologiques dans notre alimentation va avoir un gain de santé certain sur notre corps.

Puisque ça reste quand même le critère numéro un quand on consomme des produits biologiques. C’est de favoriser ou d’améliorer ou de réduire les risques par rapport à notre santé. On veut tous vivre plus longtemps en bonne santé, sans avoir des maladies graves. Et ça, c’est quelque chose qui résonne fort chez les personnes, notamment, qui s’intéressent au développement personnel ou à leur santé.

Donc là, je veux vous parler d’une étude qui est sorti très récemment, début novembre 2020, et qui m’a fait penser justement à démarrer une série sur le bio, puisqu’il y avait plusieurs études très récentes qui sont sorties et celles ci concernent le diabète de type 2. Donc, on parle d’une maladie qui touche 60 millions de personnes en Europe. Donc, ce n’est pas rien du tout. Et là, cette étude se base sur des données de 33 000 personnes qui sont d’ailleurs en France, je crois. Et ils ont trouvé une corrélation qui montre que les personnes qui consommaient le plus d’aliments biologiques ont un risque de 35% en moins de développer un diabète de type 2 par rapport à ceux qui en ont consommé le moins.

En fait, ils ont séparé ces 33 000 personnes en cinq groupes et ceux qui consommaient entre 50 et 56% voir au delà de 56% de produits biologiques étaient dans le groupe de personnes qui en consommaient le plus. Évidemment, ils ont essayé statistiquement d’éliminer les biais, comme les personnes qui faisaient du sport et pas les autres, celles qui consommer de l’alcool, qui fumaient, qui avaient des finances supérieures, qui appartenaient à une catégorie sociale ou non, et qui avaient fait ou non des études. Donc, ils ont essayé d’éliminer ces biais là pour trouver la corrélation dont je vous ai parlé de 35% de risque en moins de développer un diabète de type 2.

Et ils vont même plus loin puisqu’ils indiquent qu’à chaque fois qu’une personne augmente de 5% la consommation de produits biologiques dans son alimentation, elle diminue de 3% son risque de développer un diabète de type 2. Donc, à chaque fois, c’est des paliers de 5% de consommation et vous réduisez de 3% les risques de contracter ou de développer plutôt cette maladie là.

Donc, évidemment, c’est des résultats qui sont très intéressants, qui vont dans le sens de la santé. Et il propose trois hypothèses par rapport à ces résultats là. C’est peut être l’apport, en plus, d’antioxydants, que l’on a en plus grand nombre dans les produits biologiques, mais il indique que c’est probablement un rôle marginal. Il évoque aussi la présence d’acides gras qui sont différents entre les personnes qui consomment bio ou non. Et surtout, leur hypothèse principale concerne évidemment les pesticides, que l’on retrouve en bien moindre quantité dans les produits bio par rapport aux produits conventionnels.

Il y a une étude de 2018 qui montre que on retrouve des pesticides dans 44% des produits conventionnels, contre uniquement 6,5% des produits biologiques. Et donc, ils disent voilà que les pesticides sont reconnus beaucoup comme des perturbateurs endocriniens et des produits qui vont dérégler le traitement du glucose et la résistance à l’insuline. Donc, ça peut expliquer l’impact qu’ils ont en plus grande quantité sur le risque de développer un diabète de type 2.

Voilà, en plus de ce que l’on a vu tout à l’heure en parlant du cahier des charges, on a ces études là qui arrivent et le bon sens l’emporte et la connaissance l’emporte évidemment de plus en plus et nous incite à manger de mieux en mieux. Puisque vraiment, on le sait aujourd’hui, nous sommes ce que nous mangeons, nous intégrons les composés, les nutriments et même les composés génétiques de ce que nous mangeons s’intègrent à notre corps, donc c’est très important de s’en préoccuper.

Et évidemment, si on ne peut pas financièrement les trouver, essayez de trouver des alternatives en attendant. De voir peut être des producteurs locaux qui ne sont pas bio parce qu’ils ne peuvent peut être pas se le permettre, mais qui pratiquent une agriculture raisonnée. Il faut évidemment aller à leur rencontre. On peut les rencontrer souvent sur les marchés et poser des questions. Ça peut être ça, ou alors participer à des événements, à des activités ou à des jardins partagés. Trouvez des personnes qui ont des jardins partagés pour s’en procurer un peu plus et augmenter la part de produits de qualité, sains dans notre alimentation.

Dans tous les cas, ces études là dont je vais vous parler sont un petit peu des prémices. Elles commencent à arriver et à avoir de l’ampleur. Après, il y a toujours évidemment des biais puisque c’est assez difficile de faire la part des choses, même s’ils essayent. En tout cas, ils se rendent compte que le résultat est probant chez les femmes, mais pas forcément chez les hommes. Et il indique qu’il y a besoin de plus de recherches pour identifier pourquoi. Et puis, certainement un plus grand nombre d’hommes. Car dans cette étude là, il y avait 76% de femmes et ils n’avaient pas assez d’hommes, notamment, qui ont développé le diabète de type 2 pour probablement obtenir les mêmes résultats, sauf s’il y a une différenciation au niveau de la réaction quant aux pesticides entre les hommes et les femmes. Ça, ce sera des études plus poussées qui permettront certainement de le déterminer.

En tout cas, ils ont essayé d’éliminer les facteurs que je vous ai cité tout à l’heure, mais ça reste difficile puisque un petit peu trop réducteur. Comme souvent dans ces études là, les personnes qui vont fortement consommer bio, vont avoir des habitudes saines. Elles vont aussi avoir des habitudes qui ne sont pas répertoriées et listées dans ces données là. Et ça fait partie de toutes les habitudes positives que je veux vous proposer que je vous propose dans ces podcasts. Puisque dès que vous avez des habitudes non classiques qui sortent un peu de l’ordinaire, comme le sport, ne pas fumer, ne pas boire d’alcool. Elles ne sont celles ci pas listées. Je pense aux bains froids, les exercices de respiration. Toutes ces habitudes là, évidemment, ne sont pas prises en compte dans ces études là.

Donc ça reste à prendre avec des pincettes. Mais toutes ces études, tous ces chiffres, toutes ces données arrivent. Elles commencent à s’accumuler alors qu’il y a quelques années, on n’avait encore rien, hormis le bon sens quand on regardait le cahier des charges de ces labels d’agriculture biologique. Et puis, même si on parle d’une étude qui concerne les données sur 33.000 personnes, quand on regarde le nombre de diabète de type 2, il n’y en a que 300 qui ont été développés pendant la période d’étude.

Donc, du coup, ça reste assez restrictif quand même pour faire cette analyse. Ce résultat là. Mais voilà, c’est quelque chose qui arrive. Des chiffres, des études qui vont s’affiner. Les recherches vont pouvoir peut être aller plus loin, trouver des financements pour justement aller plus loin sur ces pistes là. Donc, ça reste très intéressant. Il faut les mettre en lumière.

Et puis, évidemment, il n’y a pas de secret. Il faut s’écouter, soi et le bon sens. Si on prend soin de sa santé, de soi, que l’on consomme des produits qui vont avoir une richesse nutritionnelle supérieure, qui vont être plus faciles à digérer. Évidemment, notre santé n’en sera que meilleure.

Voilà, je vous remercie pour votre écoute pour ce premier épisode sur l’agriculture biologique, sur l’alimentation bio. Je vous dis à très bientôt pour le prochain de cette série là, ciao !

Kesse-Guyot, E., Rebouillat, P., Payrastre, L. et al. Prospective association between organic food consumption and the risk of type 2 diabetes: findings from the NutriNet-Santé cohort study. (2020)
Monitoring data on pesticide residues in food: results on organic versus conventionally produced food. EFSA supporting publication (2018)

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